Rio Tinto n'implantera pas son usine de titane à Bécancour
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Par Marc-André Pelletier
Rio Tinto Fer et Titane change son fusil d'épaule et n'installera finalement pas son usine de Titane à Bécancour, une décision qui privera la région d'un projet de 4 milliards de dollars.
Cette décision de l'entreprise a été annoncée par la mairesse de Bécancour, Gaétane Désilets, durant la période de questions du conseil municipal, le lundi 4 février.
Il semble que la mairesse ait appris la décision de Rio Tinto en matinée lorsqu'une représentante de la firme SNC-Lavalin l'a mis au parfum de la nouvelle en justifiant la décision par un « effondrement des prix ».
Rio Tinto procédait à une étude de préfaisabilité qui lui aurait coûté 80 millions. La construction devait débuter quelque part en 2014 pour une ouverture deux ans plus tard. Quatre cents emplois auraient été créés.
« C'est une autre mauvaise nouvelle qui n'est pas plaisante à entendre », lance d'entrée de jeu le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), Jean-Denis Girard.
« On nous dit que les marchés ne sont pas favorables actuellement, mais au moins, les marchés peuvent tourner rapidement, alors on ne sait jamais, poursuit-il. J'espère par contre que le voyage en Inde de la ministre Élaine Zakaïb (députée de Richelieu et ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec) donnera des résultats. »
La ville de Bécancour avait été préférée à Sorel-Tracy comme lieu d'implantation de l'usine, en raison d'un manque d'espace près des actuelles installations de Rio Tinto, Fer et Titane.
« Ici, l’usine serait ceinturée et il n’y aurait pas de possibilité d’agrandissement si jamais ils ont d’autres besoins », avait alors expliqué le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, pour expliquer le choix de l'entreprise d'implanter l'usine à Bécancour.
(Avec la collaboration de Maxime Labrie)
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