Gaz de schiste : les opposants réagissent au rapport synthèse
Le Regroupement interrégionale sur le gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent (RIGSVL) a réagi à la sortie du rapport synthèse du comité de l'évaluation environnementale stratégique (ÉES) la vielle du début de la commission parlementaire sur le projet de moratoire.
Il faut dire que dès le départ le Regroupement critiquait déjà la composition du comité de l'ÉES, le taxant d'avoir un parti-pris en acceptant la présence de représentants des compagnies gazières tout en excluant ceux des groupes écologistes et des comités de citoyens.
Lors des audiences publiques de décembre 2011, ils faisaient valoir que les études planifiées par le comité ne pouvaient contribuer à l'augmentation des connaissances en raison du court terme qu'il leur ait accordé et d'une enveloppe budgétaire insuffisantes.
À titre d'exemple, les opposants rappellent qu’une étude menée par l’EPA (Agence sur la protection de l’environnement des États-Unis) et concernant les seuls impacts de la fracturation hydraulique sur l’eau potable est en cours depuis quatre ans et n’est toujours pas terminée.
Contre plusieurs propositions
Le RIGVSL s'oppose à la création d'un observatoire permanent et d'une chaire de recherche sur les hydrocarbures.
Les groupes de citoyens qu'il représente sont d'avis qu'elle telle structure contribuera qu'à promouvoir les industries fossiles au détriment des filières vertes.
Compte tenu des risques associés à un tel projet, le RIGSVSL est résolument contre le projet pilote d’exploration ou d’exploitation gazière qui pourrait aider à parfaire les connaissances et à mieux évaluer les risques et l’efficacité des mesures d’atténuation.
Le RIGSVSL s'étonne aussi de la faiblesse de nombreuses études, en particulier celles liées à la toxicité des eaux de reflux ou à la migration des fluides dans le sous-sol.
Le Regroupement dénonce notamment qu'à la page 36 on indique que « le Comité a demandé de dresser un nouvel inventaire de l’état des fuites observées sur les puits de gaz de schiste » et que « peu d’informations avaient été reçues au moment de la rédaction du rapport synthèse du Comité et une version actualisée du tableau n’a pas pu être réalisée ». Ceci vient confirmer le manque de suivi des puits présents sur le territoire, selon le RIGSVSL.
Augmentation des gaz à effet de serre
- Le RIGSVSL souligne le fait que le rapport indique que le développement à grande échelle de la filière du gaz de schiste au Québec pourrait affecter considérablement le bilan de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
- compromettre l’atteinte des cibles de réduction de GES
- Les émissions fugitives aux puits et lors du transport du gaz sont aussi des facteurs contributeurs aux GES (S.L.)
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