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Combat difficile contre la malbouffe au CSSS Pierre-De Saurel

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2 mars 2014
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Par Marie-Ève Bouffard

Poutines, hot-dogs, boissons gazeuses : plus la peine de chercher ces aliments à la cafétéria de l'Hôtel-Dieu de Sorel, puisque la politique alimentaire adoptée par l'établissement entend mettre la malbouffe K.-O. Un combat coûteux et difficile que le CSSS n'a pas l'intention de perdre.

Ce virage santé n'est pas sans conséquence sur la popularité et les revenus de la cafétéria, qui se voit boudée par plusieurs clients. La variété est pourtant au menu. Une sandwicherie créative, un bar à salade, de la soupe ainsi que des repas chauds comme des hot chicken, du spaghetti et des pâtés au saumon sont en effet proposés aux visiteurs jour après jour.

« Certaines personnes veulent du réconfort, explique Danielle Lévesque, coordonnatrice au service alimentaire du CSSS Pierre-De Saurel. Elles passent du temps avec un proche malade, alors ce qu'elles veulent, c'est une poutine, du confort food. »

Comme les aliments plus sains sont plus chers, leur prix de vente à la cafétéria est un peu plus élevé que le fast food. Certains clients sont ainsi moins enclins à en acheter, mentionne la nutritionniste Marie Ouellet, du centre de santé sorelois.

En tant qu'établissement de santé, il est essentiel que le CSSS fasse la promotion de la santé, ajoute Mme Lévesque. « Nous avons un rôle à jouer, on se doit d'éduquer la population. »

La variété au menu

Pour Marie Ouellet, il est important d'avoir une offre de services intéressante. Et si certains produits ont connu du succès, d'autres, comme la soupe-repas, n'ont pas connu le même sort.

« Chaque fois que nous retirons un produit du menu, nous en ajoutons un autre, car on veut que les gens retienne l'ajout. »

Exit la friteuse!

Le coup d'envoi du virage santé a été donné de manière graduelle. Entre le « mercredi sans frite » au retrait complet de la friteuse en 2012, deux années se sont écoulées.

« Le changement s'est fait graduellement, insiste Mme Ouellet, nutritionniste à l'Hôtel-Dieu. Parallèlement à ça, nous avons fait beaucoup de promotion et de prévention auprès des employés et avons fait goûter les nouveaux produits. »

Du yogourt aux craquelins, en passant par le gâteau au chocolat santé, plusieurs collations santé sont offertes, en plus des repas complets. Tous les produits sont conformes à la politique et sont passés au peigne fin par la nutritionniste Marie Ouellet, qui s'assure que le sucre ne figure pas parmi les premiers ingrédients ou qu'il n'y a pas trop de gras saturés.

Elle remarque que les fournisseurs commencent eux aussi à prendre le virage santé, proposant désormais des barres tendres, des biscuits et d'autres produits plus sain.

Selon la nutritionniste, le virage est une réussite. « C'est une réussite, oui, mais c'est un défi de tous les jours. On doit éduquer les gens », précise Mme Ouellet, ajoutant que d'ici quelques années, les gens seront habitués de consommer ce genre de nourriture.

 Quelques faits sur le CSSS

- 80 % des produits sont conformes à la politique alimentaire du ministère au CSSS. « Les produits qui ne sont pas conformes se retrouvent dans les machines distributrices, comme des boissons gazeuses et du chocolat, mais ils représentent un maximum de 20 % des produits offerts », dit Danielle Lévesque.

- Le repas chaud le plus populaire? Les pâtes, suivies de près par les plats de poisson.

- Les produits laitiers, les viandes, les fruits et les légumes sont principalement des produits locaux.

- « Le Centre d'hébergement Élisabeth-Lafrance est un milieu de vie, donc on a l'autorisation d'assouplir les normes de la politique, mentionne Danielle Lévesque. Des frites sont donc prévues au menu des patients, mais il n'y en a pas à la cafétéria. »

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