300 employés en lockout chez ArcelorMittal
Par Annabelle Baillargeon
CONTRECOEUR. Quelque 300 travailleurs de l’usine de Contrecoeur Ouest d’ArcelorMittal ont été mis en lockout par leur employeur, mercredi soir dernier.
Cette fermeture survient dans la foulée à des négociations concernant les régimes de retraite. Le contrat de travail est échu depuis le 31 juillet dernier.
« Peu importe nos propositions, l’employeur les a toutes rejetées une à une. Ils ne sont pas là pour négocier, mais pour imposer leurs positions », affirme Guy Gaudette, représentant syndical.
Selon le Syndicat des Métallos, la direction souhaite introduire un régime de retraite à cotisations déterminées moins avantageux pour les nouveaux salariés.
La direction explique que le décret de ce lockout a été forcé à la suite du rejet à 53 % de l’offre finale et globale proposée par l’employeur.
Une réduction importante des commandes, en raison de l’incertitude créée par l’absence d’une entente, justifie aussi la situation actuelle, selon l’entreprise.
Les dirigeants d’ArcelorMittal s’étonnent que l’offre présentée hier ait été rejetée.
« Le régime de retraite à prestations déterminées des employés actuels du complexe était maintenu sans changement; l’employeur offrait également un régime de retraite à cotisations déterminées pour les futurs employés qui seront embauchés, avec une cotisation substantielle de l’entreprise de 9 % et sans cotisation requise pour l’employé », précise la compagnie dans un communiqué.
L’entreprise profite de l’occasion pour déplorer le vandalisme survenu jeudi matin, à proximité du complexe de Contrecoeur Ouest. En guise de protestation, une voiture a été renversée et un incendie a été allumé par des travailleurs de l’usine.
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