Exposition et documentaire sur le pont David-Laperrière
Par Sébastien Lacroix
L'importance historique qu'a eue le pont David-Laperrière pour le développement du Bas Saint-François est soulignée dans le cadre d'une exposition présentée au Musée des Abénakis jusqu'en début juin.
Des photos d'archives des sociétés historiques de la région ou provenant de collections privées montrent l'évolution du pont depuis sa construction, en 1931.
Un documentaire d'une trentaine de minutes réalisé par Yan Deschenaux, de Pierreville, et Benoit Thomassin, est également projeté durant l'exposition.
On y raconte l'histoire du pont et quelques anecdotes, dont la vie du percepteur, les acrobaties aériennes entre les piliers du capitaine Pierre Lecoq et le deuil d'une fillette qui demeurait tout près, entre autres.
Quelques tragédies sont aussi au cœur de l'exposition et du documentaire, dont le glissement de terrain de novembre 1931 qui a enseveli cinq ouvriers durant des travaux de creusage sur les piliers. Alcide Morin, Joseph Ménard, Médrick Mondou, Théophile Capineau et Wilfrid St-Germain y ont laissé leur vie.
En décembre 2012, le chantier du nouveau pont a aussi frôlé la catastrophe quand une barge a été emportée par la glace. Quatre ouvriers se sont retrouvés coincés pendant deux heures au milieu de la rivière. Un sauvetage nautique a permis de les rescaper.
Construit en 1931, sur deux ans, l'ancien pont s'est avéré une véritable révolution. Plutôt que d'être isolées, les deux communautés se trouvaient maintenant reliées. À l'époque, les gens devaient emprunter une barge pour se rendre d'un côté à l'autre de la rivière, quand c'était possible…
Il a été baptisé David-Laperrière en l'honneur d'un ancien marchand général et constructeur de bateau de la région, qui est devenu député de Nicolet-Yamaska, puis maire de Pierreville.
Malgré sa valeur patrimoniale « élevée », la décision de le démolir a été accélérée en 2008, lorsqu'une limitation de charge de cinq tonnes a été imposée en raison de la dégradation du béton.
Plus de 80 ans après l'apparition du pont dans le paysage du Bas Saint-François, la devise « Tene Quode Habes » (Protège ce que tu possèdes), qui a longtemps été sur les armoiries de Pierreville, était à l'honneur lors de l'inauguration de l'exposition.
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