La ville qui s'étend est-elle un frein à l'agriculture urbaine?
Est-ce que le phénomène de l'étalement des banlieues met un frein à l'agriculture urbaine? Il faut savoir que celle-ci date d'aussi longtemps que l'apparition de la ville elle-même. Et elle n'est pas appelée à disparaître.
Avant le développement des transports rapides et efficaces, les produits frais se cultivaient aux alentours des villes. L'agriculture de périphérie avait l'avantage supplémentaire de récupérer les déchets et les eaux usées pour l'entretien des sols.
Avec les nouveaux transports rapides, l'agriculture s'est éloignée de ses zones de distribution et s'est mécanisée, petit à petit, jusqu'à l'industrialisation. L'agriculture et la ville se sont souvent disputé les mêmes terres. Plusieurs jardiniers amateurs voudraient bien y louer une petite parcelle ou cultiver des potagers collectifs pour partager les récoltes. Mais ils se butent à de longues listes d'attente pour l'horticulture communautaire.
La plupart des grandes villes gardent et encouragent, dans leur centre comme en périphérie, des activités agricoles. Citons Paris où les flancs de Montmartre servent à cultiver des vignes, tout comme la banlieue de Vienne où 250 vignerons exploitent de petits domaines surplombant le Danube.
Selon l'ONU, 800 millions de personnes vivent de l'agriculture urbaine. Sur des surfaces cultivées beaucoup plus restreintes, les agriculteurs urbains atteignent des taux de productivité jusqu'à 15 fois plus élevés qu'en milieu rural!
L'agriculture urbaine peut prendre plusieurs formes : sarcler un potager chez soi ou s'occuper d'un lopin dans un jardin communautaire, etc. En ville, les légumes frais se cultivent aussi sur les toits... si ces derniers peuvent supporter le poids de la terre!
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