Le choc des générations (AVEC VIDÉO)
Par André Péloquin
Près d'une cinquantaine de citoyens - dont une vingtaine d'adolescents, planche à roulettes à la main [on y reviendra lors du texte sur la période de questions] - se sont présentés à la séance du conseil de novembre qui se tenait ce lundi à l'hôtel de ville de Sorel-Tracy.
Parmi les points soulevés lors du volet abordant l'administration, notons un emprunt de 55 000 $ pour l'acquisition et l'installation de deux enseignes à affichage numérique qu'on retrouvera près du Boulevard Gagné et au centre-ville. « C'est une belle initiative pour le développement durable! », s'est exclamée la conseillère et nouvellement maire suppléante Michèle Lacombe.
Cet achat complété en collaboration avec la commission scolaire de Sorel-Tracy - qui participe à son financement à 50 % - permettra notamment aux deux entités de publier des messages d'intérêt public. Gilles Lemieux, conseiller du district #6, a aussi salué cette collaboration entre la Ville et l'entité scolaire.
À propos de la situation financière de Sorel-Tracy...
Le maire a aussi montré patte blanche en faisant la lecture de la plus récente édition de son rapport sur la situation financière de Sorel-Tracy. Ainsi, on retiendra qu'en 2011, le salaire du maire se chiffre à 67 152,33 $ alors que celui des conseillers est de 16 781, 57 $ et que, si la tendance se maintient, les résultats financiers de la Ville devraient démontrer un surplus.
Le document présenté par le maire faisait aussi état du plan triennal d'immobilisations, revenant notamment sur l'investissement de 4 M$ injectés dans la construction de la nouvelle caserne d'incendie, le montant de 1,8 M$ affecté à la rénovation de la piscine Laurier-R.-Ménard et sur l'acquisition prochaine du quai fédéral #2.
Le rapport sur la situation financière étalait du même coup les principales orientations de la Ville pour le budget 2012. Ainsi, on investira dans les infrastructures (notamment dans les égouts et aqueducs) afin de tirer profit du programme fédéral-provincial qui pourrait permettre au conseil d'avoir accès à 8,4 M$ en subventions des paliers supérieurs du gouvernement. On ira aussi de l'avant avec les travaux de rénovation de la salle Georges-Codling. De plus, le dragage ainsi que la mise à niveau des infrastructures de la marina Saurel seront aussi entrepris au cours de l'année prochaine.
Mme Bastiani chassée...
Les discussions entourant l'administration générale de la Ville auront notamment données lieux à une scène particulièrement surprenante. En abordant la demande de modification de la programmation des travaux [NDLR : Pour avoir plus de détails, consultez l'article de Sébastien Lacroix à ce sujet], le ton a monté entre les conseillers Bastiani et Lemieux.
Mme Bastiani a dit s'opposer à la révision de la programmation des travaux en jugeant qu'il est irresponsable de retirer le jumelage de l'ordre des priorités, jugeant que celui-ci serait primordial en cas d'incendie majeur et que cette refonte de la programmation ne serait que pour remplir une promesse électorale. « Je pense à l'intérêt public », a-t-elle martelé.
Messieurs Bibeau et Potvin répliqueront que la réfection des égouts et aqueduc est une priorité, car « plusieurs citoyens attendent [ces travaux] depuis des années ». M. Lemieux a aussi imagé qu'en cas d'un incendie majeur à QIT- Fer & Titane, « on manquerait de pompiers avant de manquer d'eau ». Celui-ci a aussi ajouté qu'en plus de remplir une promesse électorale, il avait les intérêts des citoyens à cœur avant d'ajouter « et renvoyez-moi quand ça ne sera plus le cas! »
Cette intervention a fait bondir Mme Bastiani qui a répliqué « Arrêtez de faire de la démagogie en laissant sous-entendre que je n'ai pas l'intérêt des citoyens à cœur! » Alors que le maire a invité la conseillère à demeurer polie, M. Lemieux a exigé des excuses, sans quoi la séance ne pourrait se poursuivre. Certains citoyens présents se sont alors manifestés, visiblement « amusés » par l'événement. « Est-ce qu'il y a assez d'eau pour éteindre les feux ici? », a-t-on lancé d'un coin de la salle alors que le maire invitait le conseil à se retirer quelques minutes pour revenir sur la situation en privé.
Cliquez ici pour visionner un extrait de cet accrochage...
De retour de la pause, le maire a exigé des excuses de Mme Bastiani. Celle-ci a plutôt lu la définition du mot « démagogue ». Devant son refus de retirer ses paroles, M. Dauplaise a demandé à la conseillère de quitter l'assemblée. Ce qu'elle a fait, sous les sifflements de certains citoyens. Mme Lacombe a aussi profité de l'événement pour offrir son support à la conseillère. « C'est la fougue de la jeunesse », a-t-elle laissé tomber.
Jugeant que l'incident a ralenti le déroulement de la soirée, plusieurs conseillers n'ont pas émis de commentaires en fin de soirée... sauf Alain Maher, conseiller du district #5. « J'en aurai que pour 30 minutes, monsieur le maire... mais non, c'est une blague! », a-t-il lancé en tentant de détendre l'atmosphère en prévision de la période de questions.
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