Art et respect
Elle étudie au baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQAM, certains ont pu voir ses œuvres exposées au Festival d’art émergent de Sorel-Tracy (FAST), sur la place du Marché et dans le cadre d’une exposition au Loup rouge, où elle performait en direct. Les enjeux environnementaux, la nature et l’agriculture l’inspirent particulièrement. Désireuse d’être active dans sa communauté – elle habite le Vieux-Sorel, Fannie Bisson s’implique notamment dans le Groupe Action Vieux-Sorel et dans la Coopérative de solidarité artistique de la région soreloise.
Qu'est-ce que le 8 mars représente pour toi?
Pour moi, la Journée de la femme, c’est symbolique. Je trouve que ça nous rappelle surtout que les droits que nous avons, en ce moment, n’ont pas toujours été acquis. Des femmes ont eu à se battre pour les obtenir. Il ne faut justement pas les tenir pour acquis, parce que ce sont des droits qu’on peut encore perdre aujourd’hui si l'on ne continue pas à se battre pour les faire respecter.
Quels sont, selon toi, les défis à relever pour les femmes au cours des prochaines années?
« Je pense que ça va surtout être un travail d’éducation. Selon moi, tout part de ça : que ce soit l’éducation de tes parents ou celle que tu reçois à l’école. Ma génération est l’une des premières à être née avec ces droits, qu’elle tient pour acquis. C’est dans la transmission de valeurs à la prochaine génération qu’on va peut-être voir une réelle différence.
Il y a aussi les modèles qu’on donne aux jeunes filles, entre autres, celui des vedettes de la musique qui s’exhibent dans leur vidéo. C’est comme si elles avaient pris possession de leur corps et que c’était l’affirmation d’une confiance en elles. Or, ça reste que leur corps demeure un objet sexuel et que l’objectif est de faire vendre.
C’est ce genre de modèles qu’on donne à nos jeunes et c’est sûrement l’un des plus grands défis à relever. C’est dur à combattre, c’est une industrie! Peut-être qu’on le pourra en développant notre esprit critique devant ce qu’on nous présente… »
Quels messages souhaiterais-tu communiquer aux jeunes femmes de la nouvelle génération?
J’aimerais que les jeunes femmes commencent par se respecter davantage pour être respectées ensuite, notamment dans leur manière de s’habiller. Je trouve ça dommage qu’une fille ressente le besoin de se mettre des talons hauts ou n’importe quelle autre tenue inconfortable; qu’elle se sente obligée de porter ça pour plaire. Je voudrais qu’on bannisse la phrase « Il faut souffrir pour être belle! ». L’envie de plaire, c’est normal, c’est la manière de plaire qui ne l’est pas.
Fannie Bisson participe à une soirée de peinture en direct au Loup Rouge (44, rue Prince à Sorel-Tracy) ce mercredi 7 mars, dès 19h, en compagnie d'autres artistes de la région. Information : www.artisanbrasseur.com.
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