Une cinquantaine de Sorelois à la Marche pour le climat
Près d’une cinquantaine de citoyens de la région de Sorel-Tracy et de Contrecoeur ont participé à la Marche pour le climat qui s’est tenue à Québec le 11 avril dernier.
Le transport en autobus, organisé par le Regroupement citoyen contre les bitumineux, a permis aux gens de la région de se joindre à plus de 25 000 marcheurs provenant de toutes les régions du Québec.
Cette marche visait à faire entendre la voix des citoyens qui réclament de mettre fin à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures et qui refusent tout passage du pétrole issu des sables bitumineux sur le territoire du Québec, que ce soit par train, par bateau ou par pipeline.
Par le fait même, ces citoyens réclament du gouvernement du Québec la mise en place d’un plan crédible pour réduire notre consommation de pétrole de 50 % d’ici 2030. Les alternatives au pétrole existent.
«Il est plus que temps de lancer un vaste chantier pour un développement économique véritablement durable axé sur les énergies renouvelables et l’électrification des transports. D’autres pays comme le Danemark ont commencé à le faire, pourquoi pas nous», a déclaré le Regroupement citoyen contre les bitumineux, par voie de communiqué.
Au moment où la communauté scientifique sonne l’alarme à propos du réchauffement de la planète et qu’elle affirme qu’il faut que le Canada laisse 85 % des énergies fossiles connues dans son sous-sol si l'on veut éviter la catastrophe, il est grand temps d’agir réellement.
Selon les membres du Regroupement, il est contradictoire et incohérent de parler de réduction de gaz à effet de serre d’une part et en même temps de lancer le Québec dans l’exploration, l’exploitation et le transport pétrolier comme le fait le gouvernement actuel.
La région aussi est appelée à se questionner sur le type de développement qu’elle entend mettre de l’avant sur son territoire. Actuellement, des compagnies pétrolières comme Suncor et Kildair ont commencé à transporter et à transborder près de Sorel-Tracy, par train et par bateau, le pétrole issu des sables bitumineux sans consulter ni même informer la population des enjeux et des risques reliés à ces activités.
Pourtant, ce sont les citoyens qui, en plus des risques de catastrophe liés à un déversement, subissent les inconvénients de ces activités comme le bruit et les odeurs et la baisse de la valeur de leur propriété.
«Serait-il possible que la région se dote d’un plan d’action pour amener un développement économique véritablement durable qui assurera un environnement sain à nos enfants», se questionne le groupe environnemental.
Le Regroupement croit que la région a des atouts incontestables pour développer des projets porteurs d’avenir comme, par exemple, celui du monorail électrique. «Encore faut-il que nos élus locaux s’en préoccupent et qu’ils démontrent une volonté affirmée d’aller dans ce sens», a-t-il conclu.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.