Jour 17 de la campagne électorale
Dominique Anglade est la plus riche des cinq chefs
Par La Presse Canadienne
On savait déjà que le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, était millionnaire, mais on a appris mardi que la cheffe libérale, Dominique Anglade, était plus riche que lui, voire la plus fortunée des cinq chefs de parti.
Tous les chefs ont été invités à dévoiler leurs actifs, dans le cadre de la campagne électorale, par souci de transparence. Seul le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, n’a pas présenté un tableau complet.
Il appert que Dominique Anglade possède des actifs de 12 millions $, selon les données fournies par le Parti libéral du Québec (PLQ). Avec son conjoint, elle possède des placements de 8,5 millions $, en obligations et actions diverses. Sa résidence principale vaut 3 millions $. Elle a aussi une maison de ville d’une valeur de 1 million $, actuellement louée, avec une hypothèque qui reste à payer. Elle détient une copropriété d’une valeur de 450 000 $ qui est actuellement louée et qui est encore hypothéquée.
De son côté, le chef caquiste François Legault possède des actifs de plus de 9,5 millions $, mais une marge hypothécaire de près de 1,7 million $ au passif. L’essentiel des biens de M. Legault sont sa copropriété de 3,2 millions $ à Montréal et son Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) de 6,35 millions $.
Les actifs nets du chef du Parti québécois (PQ), Paul St−Pierre Plamondon, totalisent 410 450 $, selon le portrait financier fourni par la formation politique et produit par une firme comptable. Mais additionnés ensemble, les avoirs du leader souverainiste représentent une valeur de 1,12 million $, avant les hypothèques, les dettes, etc. Le candidat dans Camille−Laurin compte sur des revenus d’un peu plus de 143 000 $. Sa principale source de revenus est le salaire que lui verse le PQ pour ses fonctions de chef, soit 128 621 $.
Les deux porte−parole de Québec solidaire ont dévoilé des actifs moins élevés que leurs adversaires politiques. Gabriel Nadeau−Dubois possède une valeur nette de 104 285 $. Il est copropriétaire d’un duplex à Montréal. La part de sa valeur dans la propriété est de 297 000 $, mais elle est accompagnée d’une dette hypothécaire de 252 336 $. Il a des investissements de 18 991 $ dans un CELI et son régime de retraite de l’Assemblée nationale vaut 40 630 $.
À 59 ans, Manon Massé affiche une valeur nette de 394 865 $. Les actifs de la candidate, qui est locataire, sont composés en grande partie de son régime de retraite et de placements. Elle détient également une roulotte d’occasion de 12 000 $.
Francisation et taxes
Le chef du PCQ est revenu à la charge mardi pour proposer d’élargir le soutien à la francisation à l’ensemble des membres des familles de nouveaux arrivants et à ajuster de plus près la formation en français au milieu de travail où ces nouveaux arrivants œuvrent.
Le chef conservateur, Éric Duhaime, qui était à Montréal mardi matin pour présenter les propositions de son parti en matière de francisation, a invoqué les données du dernier recensement pour affirmer à son tour que la situation du français au Québec est précaire.
Du même souffle, il a réaffirmé son intention d’abolir la loi 96, s’il prend le pouvoir, en vue d’en extirper ce qu’il estime être des atteintes aux droits des anglophones.
Le Parti conservateur entend lui aussi réclamer à Ottawa les pleins pouvoirs en matière d’immigration et il dit espérer que tous les partis parleront d’une seule voix dans ce dossier.
Par ailleurs, M. Duhaime a de nouveau été appelé à s’expliquer sur ses retards de paiements de taxes municipales et scolaires, totalisant plusieurs milliers de dollars. Il a répété que la maison dont il est question dans le quartier Montcalm à Québec est prêtée à un ami dans le besoin et ses quatre enfants.
Un bail avait été signé pour la première année d’occupation, mais son ami étant incapable de l’honorer, il n’a tout simplement pas été renouvelé. Dans ces circonstances, il a demandé à son ami de simplement payer les dépenses courantes de la maison, soit les taxes municipales et scolaires, le chauffage, l’électricité et ainsi de suite. Là encore, l’ami en question s’est trouvé incapable d’assumer le paiement des taxes et c’est le chef conservateur qui a versé les sommes demandées, mais seulement après de multiples avertissements des autorités municipales et scolaires, la menace de voir ses immeubles saisis et l’intervention d’un huissier.
PLQ: appui aux rénos
Le Parti libéral (PLQ)a annoncé que s’il prenait le pouvoir il voudrait accorder 10 000 $ par propriétaire pour des rénovations qui visent à réduire la consommation d’électricité.
Le PLQ espère ainsi réduire la consommation d’électricité totale des Québécois de 16 térawatts−heures en vue d’alimenter en énergie leur éventuel projet de production d’hydrogène, qui serait extrêmement énergivore.
En fait, les libéraux veulent ressusciter le programme RénoVert aboli par les caquistes à leur arrivée au pouvoir en 2018.
Au dévoilement du cadre financier du PLQ il y a près de deux semaines, on avait déjà appris que le retour de ce programme de crédit d’impôt pour rénovations coûterait 800 millions $, soit 200 millions $ par an pendant quatre ans, à compter de 2023−2024.
Québec solidaire s’est davantage intéressé à l’éducation à la culture mardi. Le parti a dit vouloir ajouter deux sorties culturelles à l’agenda des élèves du primaire et du secondaire, une mesure évaluée à 40 millions $ annuellement.
Jocelyne Richer, La Presse Canadienne
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