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Son nom est Lufisto

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24 octobre 2014
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

C’est sous le nom de Lufisto que la Soreloise Geneviève Goulet a connu le plus de succès dans la lutte professionnelle, nom qu’elle tient depuis 2003.

L’athlète a cumulé beaucoup de ceintures sous ce nom et a été reconnue à l’échelle internationale au fil des ans. « J’avais été choisie pour aller lutter au Japon et mon nom de l’époque, Precious Lucy, était imprononçable pour les Japonais. J’ai gardé le « Lu » de Lucy et j’ai pris le « Fisto » de deux personnages dans les « comics books  de Batman », ce qui a donné le nom de Lufisto » commente Goulet de son personnage basé sur un animé Japonais, une référence dans ce pays.

Lufisto a connu un deuxième souffle en 2009 lorsqu’elle a décidé d’amener « la poupée » avec elle. « Je luttais pour la fédération Shimmer. Je devais garder le même personnage, mais je devais être la vilaine. J’ai décidé de m’inspirer d’un personnage dans la « famille Adams » et j’ai dévissé la tête de la poupée pour intimider mon adversaire. Encore une fois ça n’a pas marché, les gens ont adorés et je suis resté une gentille et j’ai dû garder « la poupée » jusqu’à tout récemment. J’ai enlevée « la poupée » dernièrement car je croyais avoir fait le tour et certains copiaient mon personnage », déclare la sympathique lutteuse.

Le combat féminin n’est jamais terminé…

En 2002 la régie des sports ontariens banni la lutteuse. « Il y avait un vieux règlement qui mentionnaient que les femmes ne pouvaient se battre contre des hommes, mais le règlement n’était jamais appliqué. Par contre, j’ai refusé de faire un concours de bikini pour un compétiteur de la fédération où je luttais et lui a décidé de porter plainte à la régie. J’ai donc été bannie. J’ai trouvé ça injuste alors j’ai appelé la commission des droits de la personne en Ontario pour crier à l’injustice. On m’a finalement donné raison en 2006 et ils ont fermés la division « lutte » de la commission athlétique de l’Ontario », déclare Goulet avec fierté.

Lorsqu’elle a débuté à la fédération Shimmer, tout le monde croyait qu’elle n’avait pas sa place dans la fédération due à son style « Hardcore ». Celle-ci a toutefois réussi à prouver qu’elle savait lutter en obtenant deux ovations debout à ses deux premiers combats. « Shimmer, c’est la plus grosse fédération de lutte féminine au monde. Je suis avec eux depuis les débuts, et d’être encore là aujourd’hui, c’est pour moi un grand honneur » déclare la Soreloise.

En 2009, elle se lance dans l’aventure de « NCW Femmes Fatales » dont elle est la co-fondatrice. Goulet voulait aider la relève féminine du Québec et continuer de démontrer que les femmes savaient lutter. « On fait venir des anglaises, des japonaises, des américaines. On est le « Shimmer » Canadien. On fête notre cinquième anniversaire ce samedi et on est la fédération québécoise la plus connue de la planète. On a des fans qui viennent de partout. Je suis très fière de ce projet », mentionne celle qui habite maintenant les États-Unis.

Geneviève Goulet est victime d’un arrêt cardio-vasculaire le 17 avril 2010. Après un combat, elle perd son souffle et se sentait engourdie. « Je me sentais bizarre durant la journée, mais je me disais que je devais être fatiguée. C’était finalement pire, mais heureusement on a pris soin de moi. Je n’ai subi aucun dommage au cerveau. Ils ont trouvé que j’avais une anomalie au cœur et ils l’ont réparé. Depuis ce jour, je connais un second souffle. J’ai vraiment eu peur », mentionne t-elle avec émotion. Il faut savoir que sa famille n’a pas été épargnée par des problèmes cardiaques. Son père et sa grand-mère meurent de crises cardiaques aux âges respectifs de 31 et 52 ans alors que sa tante a eu des pontages à 32 ans.

L’aventure Mexicaine

« C’est malade là-bas. Tous les lutteurs sont de grosses vedettes. Je te résumerais que la lutte au Mexique c’est comme le Canadiens de Montréal ici », déclare t-elle au sujet de son expérience là-bas. Tous les médias participent à l’évolution du catch.

Les honneurs

Elle remporte la ceinture poids lourds de la North Shore Pro Wrestling (NSPW), une des plus grosses fédérations Canadiennes en 2012. Goulet devient par le fait même la première femme au Canada à remporter un titre majeur d’une promotion. « Ce soir-là j’ai obtenu ma paye pour toutes les fois où j’ai dû prouver aux gens que les femmes avaient leur place » de déclarer l’une des fierté de Sorel.

C’est la ceinture CZW « Iron Man » qui retient surtout l’attention de la lutteuse. «  Je suis la seule femme encore aujourd’hui à avoir obtenu ce titre. La CZW c’est l’une des plus grosses fédérations Américaines. Parmi toutes mes ceintures acquises, celle-là est vraiment particulière pour moi.»

Que représente une ceinture pour elle ? « Beaucoup honnêtement. Quand l’organisation te donne le titre, c’est qu’elle veut que tu sois le visage de la fédération. La promotion croit que c’est toi qui attireras les gens aux spectacles. C’est un beau gage de confiance », de croire celle que les gens connaissent sous le nom de Lufisto.

Si Geneviève Goulet ne sait toujours pas la date où elle accrochera ses bottines de lutte, elle sait que son temps parcouru est beaucoup plus long que celui qu’il lui reste à parcourir. « J’ai voulu arrêter en 2007, puis ensuite il y a trois ans, mais la passion est toujours là. Je ne m’accrocherai toutefois pas. Si j’ai encore la passion et que je suis encore capable de le faire, alors je continuerai », affirme-elle.

La lutteuse Soreloise qui habite aujourd’hui les États-Unis sera en action pour la fédération Québécoise « NCW Femmes Fatales » ce samedi 25 octobre à Montréall et sera de retour par la suite le 4 avril.

* Vous pouvez lire ou relire le premier article, ICI

 

 

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