Une première fresque historique à Sorel-Tracy

Par Sébastien Lacroix
Une première peinture murale historique sera réalisée cet été au centre-ville de Sorel-Tracy.
Cette première fresque illustrera la période de la Nouvelle-France et mettra en vedette les différents pionniers qui ont façonné la région, il y a plus de 400 ans.
Qu’on pense à Champlain, qui y est venu pour la première fois en 1603, au gouverneur Charles Huault de Montmagny, qui a fait ériger un premier fort en 1642 et qui a été abandonné cinq ans plus tard, ainsi qu’à Paul Lejeune, un jésuite et missionnaire français qui a participé à l’érection du fort Richelieu.
La fresque soulignera aussi l’envoi du Régiment Carignan-Salière, dirigé par Alexandre Prouville, marquis de Tracy, afin de contrecarrer la menace iroquoise, en 1665. Pierre de Saurel, qui a reconstruit le fort Richelieu, et son épouse Catherine Legardeur, une fille du pays, y trouveront aussi une place de choix.
La peinture murale historique sera située à l’angle des rues Augusta et du Prince, près du confluent de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent, où ces différents personnages ont passé à cette époque.
Des esquisses sur la table
La direction artistique du projet a été confiée à l’artiste sorelois Serge Roy. Celui-ci sera encadré par Murale urbaine à revitalisation d’immeubles et de réconciliation sociale, un organisme de Sherbrooke qui compte plusieurs murales à son actif.
Seulement trois esquisses ont été déposées dans le cadre de l’appel de projets qui a été lancé aux artistes et artisans de la région immédiate de Sorel-Tracy, et qui prenait fin le 30 avril dernier.
Un nouvel appel de projets pourrait être lancé si le comité n’est pas satisfait des projets qui ont été présentés. « Nous allons évaluer la qualité des esquisses que nous avons reçues. Il n’est pas exclu que nous retournions en appel de projets, parce que nous ne pouvons pas manquer notre coup », assure la responsable du dossier à la Ville de Sorel-Tracy, Christine Bouvette.
Réalisée par des gens d’ici
La peinture murale historique en trompe-l’œil sera entièrement réalisée par des artistes de Sorel-Tracy.
Des jeunes mettront aussi l’épaule à la roue. Pour une question d’assurance, ils ne pourront toutefois pas monter dans les échafaudages pour peindre l’œuvre qui aura une dimension de 12 pieds sur 18.
« Ils laveront des pinceaux, par exemple, mais il y aura aussi des ateliers en parallèle pour qu’ils puissent apprendre », assure Christine Bouvette.
D’autres murales à venir
Ce projet pourrait être le premier d’une longue série de fresques historiques à voir le jour au fil des ans au centre-ville de Sorel-Tracy. « On n’a qu’à se promener un peu au centre-ville pour constater qu’il y a plusieurs murs qui auraient besoin d’être rafraîchis », dit Mme Bouvette.
Cette dernière estime toutefois qu’il y a du travail à faire pour convaincre les propriétaires de laisser peindre leur mur. « Honnêtement, je n’aurais pas cru que ç’aurait été si difficile de ''trouver'' un mur. Peut-être qu’avec la réalisation de cette première murale, les propriétaires seront plus faciles à convaincre. Plusieurs ont des réticences pour toutes sortes de raisons. Par exemple, ils craignent que leur mur ne respire plus aussi bien. »
Si d’autres peintures murales historiques en trompe-l’œil sont réalisées, une nouvelle thématique sera choisie à chaque fois. « On part du début, avec la fondation, et on verra pour la suite. Ce peut être l’industrialisation ou une autre période. Ce n’est pas les sujets qui manquent. C’est tellement vaste », mentionne Mme Bouvette.
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