Un remplaçant de qualité

Par Sébastien Lacroix
L’ancien défenseur de l’Avalanche du Colorado, Éric Messier, se fait un plaisir d’aller donner un coup de main à l’une ou l’autre des quatre équipes de la Ligue Pierre De-Saurel, le jeudi soir, au Colisée Cardin.
Ce sont des amis qui l’ont invité à se joindre au circuit pour qu’il puisse continuer de jouer au hockey. « Je connais la plupart des gars, dit-il. Je les ai pratiquement tous déjà croisés dans un aréna ».
« Il y a de bons joueurs, estime celui qui a évolué sept saisons au Colorado et une dernière en Floride. Il y a des jeunes dans la vingtaine, dont certains qui sortent du Junior Majeur. Dans les plus vieux, il y en a qui ont joué dans la East Coast League ou la Ligue américaine ».
Évidemment, pour celui qui a connu la grande rivalité contre les Red Wings de Détroit, puis l’ivresse d’une Coupe Stanley aux côtés des Joe Sakic, Peter Forsberg, Raymond Bourque, Adam Foote, Patrick Roy et compagnie, l’aspect compétitif de la ligue du jeudi soir est relégué bien loin derrière. « Je ne peux pas dire que je domine. Je ne vais pas là pour donner un show de toute façon. Je ne suis pas payé. Je paie pour jouer!, raconte-t-il. Je vais là pour jouer ma game et pour m’amuser. Le but d’une ligue amicale, au fond, c’est d’aller prendre une bière après le match, des fois même deux ou trois! »
En vertu des règlements de la ligue, Éric Messier, qui agit comme remplaçant, a le droit de jouer un maximum de trois matchs pour chaque club. Il essaie bien entendu d’aider son équipe, mais son objectif est surtout d’avoir du plaisir. « C’est sûr que quand tu joues un match de hockey, comme tout le monde, tu veux le gagner, mais si on perd, ce n’est pas plus grave que ça. Je ne commence pas à donner des coups dans la bande », illustre celui dont la carrière a pris fin prématurément, en raison d’une dislocation du poignet, alors qu’il n’était âgé que de 30 ans.
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