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3e référendum: Le discours de PSPP est empreint de «catastrophisme», dit QS

durée 14h51
16 avril 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Même s’il partage la même volonté que le Parti québécois (PQ) de faire du Québec un pays, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a vertement critiqué le discours du chef Paul St-Pierre Plamondon en le qualifiant de «conservateur». En fin de semaine, le chef péquiste affirmait notamment qu’il y avait une «menace existentielle» du fédéral contre les Québécois.

Selon M. Nadeau-Dubois, les propos du chef péquiste étaient empreints de «ressentiment», de «peur» et de «catastrophisme». 

«Je pense même qu'un discours comme celui-là, ça peut éloigner bien des jeunes du projet indépendantiste», a-t-il affirmé en point de presse à l’Assemblée nationale mardi. 

Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, n’a pas non plus retenu ses coups face à son adversaire péquiste, en affirmant que son discours était «nettement exagéré», «déconnecté» et «radical». 

«Il est clair que Paul St-Pierre Plamondon (...) veut miser sur la peur : la peur que le fait français va mourir s'il n’y a pas la séparation du Québec ; la peur qu'aujourd’hui nous sommes menacés plus que jamais par le fédéral», a-t-il soutenu. 

En fin de semaine, lors du conseil national de son parti à Drummondville, le chef péquiste s'est livré à une critique féroce du fédéral, qu’il accuse notamment de vouloir «écraser ceux qui refusent de s'assimiler». 

Il a également laissé entendre que le prochain référendum qu’il promet de tenir dans un premier mandat péquiste pourrait très bien être celui de la dernière chance. 

Le chef du PQ s’est défendu de vouloir faire peur aux électeurs.  «Je décris des faits très vérifiables. Il faut distinguer la peur et les faits», a-t-il soutenu.  

«Je désire m'élever au-dessus de la partisanerie», a ajouté le chef péquiste. 

Questionné à savoir si son discours ne dépeignait pas de manière trop noire la situation du Québec, Paul St-Pierre Plamondon a répondu : «C’est sûr qu’il y a une partie négative dans ce que j’ai dit, mais ce qui est négatif vient des décisions du fédéral que je ne fais que décrire.»

Moins vindicatif que QS et le PLQ, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a tenu à souligner que son parti faisait des gains pour le Québec alors que le PQ attendait simplement le grand soir du référendum. 

«Nous, on n'est pas résignés comme M. St-Pierre Plamondon et on pose des gestes concrets pour que le Québec puisse faire des gains», a-t-il dit.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne