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Bruno Marchand réclame une place à l'Assemblée nationale pour tous les partis

durée 19h09
4 octobre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

QUÉBEC — Le maire de Québec, Bruno Marchand, a dit mardi souhaiter que les partis provinciaux ayant échoué à faire élire 12 députés ou à obtenir 20 % des voix puissent avoir leur place à l'Assemblée nationale.

M. Marchand donnait ainsi raison au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui avait plus tôt réclamé des budgets et un temps de parole à l'Assemblée nationale pour sa petite équipe.

Le chef péquiste avait plaidé en point de presse que de refuser un espace au PQ — qui a 14 % des voix, mais seulement trois députés — serait «une attaque à la démocratie».

Avec 13 % des suffrages et zéro député, le Parti conservateur d'Éric Duhaime réclame également de pouvoir faire des points de presse dans la Maison du peuple.

Québec solidaire a de son côté fait élire 11 députés, ce qui l'empêche aussi d'être reconnu officiellement. Toute cette question fera bientôt l'objet d'une négociation avec le gouvernement.

«On a intérêt à ce que les débats d'idées, de toutes les idées confondues, se fassent à l'Assemblée nationale», a réagi mardi M. Marchand en point de presse à l'hôtel de ville.

«Comme population, on a intérêt à ce que lorsque ça représente une masse critique de gens, (...) que ces gens-là puissent être entendus.

«Sinon, les gens vont se mobiliser. (...) Est-ce qu'il y aura de la grogne, de l'insatisfaction, peut-être. Il y a un adage qui dit: "Qui ne se retrouve pas au parlement se retrouve dans la rue". 

«On ne parle pas de révolution, mais ça veut dire qu'on n'entend pas au parlement ces débats-là. On ne les fait pas aux bons endroits, (...) ce n'est pas idéal», a ajouté le maire de Québec.

Appui au 3e lien?

Bruno Marchand a tenu à féliciter la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault pour sa victoire éclatante. Il a précisé que les villes ne joueront pas le rôle de l'opposition.

«Si vous allez négocier avec votre banquier, puis vous rentrez avec l'idée d'être son opposition, ça se peut que vous ne ressortiez pas avec l'argent que vous avez besoin», a-t-il fait valoir.

«Si on joue une joute d'opposition, je pense qu'on va retarder beaucoup de choses, ça va coûter beaucoup plus, parce que ça va prendre beaucoup plus de temps», a-t-il ajouté.

Le résultat de l'élection ne l'a toutefois pas convaincu de se ranger derrière le projet de troisième lien Québec-Lévis, qu'il n'a toujours pas officiellement approuvé, faute d'études.

À M. Legault qui estime avoir reçu «indirectement un appui fort au troisième lien», M. Marchand répond qu'il se réserve le droit de s'y opposer. Pour l'instant, son postulat n'est «ni négatif, ni positif», assure-t-il. 

Recherché: ministre avec du «chien»

Chose certaine, Bruno Marchand souhaite la nomination d'un ou d'une prochaine ministre responsable de la Capitale-Nationale qui aura du «chien» et la «capacité de collaborer».  

C'est Geneviève Guilbault qui occupait jusqu'à présent ces fonctions sous la CAQ, mais M. Legault pourrait cette fois être tenté d'y nommer un ministre issu de la Rive-Sud, ce à quoi Bruno Marchand se dit ouvert. 

«Le profil idéal, c'est quelqu'un qui a du chien, qui est capable d'abnégation, (...) et à partir de là, on va faire des flammèches, on va faire un feu d'artifice», promet-il. 

Par ailleurs, M. Marchand a félicité les électeurs de la région de Québec d'être allés voter en masse lundi soir, et d'avoir «tiré le Québec vers le haut», selon lui.

Caroline Plante, La Presse Canadienne