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Centres des congrès: Paul St-Pierre Plamondon invite la CAQ à clarifier sa position

durée 14h40
7 juin 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

QUÉBEC — Le Parti québécois (PQ) s'interroge désormais sur le bien-fondé d'une décision gouvernementale qu'il appuyait pourtant sans réserve la semaine dernière.

Vendredi dernier, les ministres Caroline Proulx (Tourisme) et Martine Biron (Condition féminine) ont chassé un groupe antiavortement du Centre des congrès de Québec.

Elles ont plaidé que le centre relevait du gouvernement et qu'à ce titre, il ne pouvait louer de salles à des groupes qui sont contre les «principes fondamentaux» de l'État. 

Les ministres n'ont jamais clarifié quels sont les principes fondamentaux de l'État, ou si d'autres événements allaient être interdits et si oui, à partir de quels critères.

Après avoir applaudi le bannissement du groupe Harvest Ministries International, le PQ se demande désormais si c'était la bonne décision à prendre. 

Dans un gazouillis mercredi, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon réitère que son parti est pro-choix, mais il invite les élus à «prendre un pas de recul et bien considérer la question».

Le gouvernement devrait-il pouvoir déterminer, sur une base arbitraire, qui peut se rassembler et s'exprimer dans notre société, s'interroge M. St-Pierre Plamondon. 

«Le gouvernement prétend que son PDG (du Centre des congrès) a manqué de jugement et que l'on ne devrait pas louer de salles à des gens qui ne partagent pas les "valeurs" (...) du Québec», a-t-il écrit. 

«Mais lorsqu'on demande au premier ministre comment désormais on fera la différence entre les gens qui ont le droit de se réunir et ceux qui perdent ce droit sur la base de ce test des valeurs, il n'est pas capable de répondre.

«J'invite le gouvernement à clarifier sa position. (...) Notre meilleur rempart contre les propos contraires à nos valeurs n'est pas la censure, mais bien la clarté de nos arguments», a-t-il poursuivi.

Vendredi dernier, son député Pascal Bérubé avait déclaré: «L'État, à travers le Centre des congrès, n'a pas à accueillir un tel groupe qui fait la promotion de valeurs qui vont à l'encontre de celles de l'État».

M. Bérubé n'a pas voulu commenter le gazouillis de son chef, mercredi.

De son côté, Mme Biron a réaffirmé mercredi que la décision d'annuler l'événement du groupe antiavortement à Québec «a été prise à la lumière des valeurs de notre gouvernement».

Pour le reste, à l'avenir, le gouvernement procédera «au cas par cas», a-t-elle dit. 

Caroline Plante, La Presse Canadienne