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«Convoi de la liberté»: Ottawa se souciait de l'opinion de ses partenaires

durée 17h28
12 août 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

OTTAWA — Deux jours avant que la Loi sur les mesures d'urgence ne soit invoquée en février dernier pour réprimer les manifestations antigouvernementales, le premier ministre Justin Trudeau a prévenu les ministres que les partenaires internationaux craignaient que le Canada ne soit pas en mesure de maîtriser la situation.

L'avertissement est contenu dans des comptes rendus fortement caviardés de trois réunions du Groupe d’intervention en cas d’incident et d'une réunion plus large du cabinet. Ces documents ont été rendus publics par la Cour fédérale dans le cadre de la contestation du recours à la loi d'exception.

Un des documents montre que la fin de semaine avant d'invoquer la loi, le 14 février, le gouvernement Trudeau évaluait les conséquences du recours à la loi d'exception, tout en examinant d'autres outils pour faire face aux manifestations à Ottawa et sur des routes névralgiques, notamment au pont international de Windsor. 

Le procès-verbal d'une de ces réunions montre que le cabinet et de hauts responsables au gouvernement, dans l'armée et la police fédérale ont été informés qu'il y avait la possibilité d'une négociation avec les organisateurs de la manifestation, et même d'une «percée» potentielle pour la fin de l'occupation à Ottawa.

Mais dans d'autres documents, on prévient aussi les ministres que les manifestants dans la capitale devenaient de plus en plus hostiles à la police et de plus en plus hardis. 

Au poste frontalier de Windsor, en Ontario, une tentative du gouvernement provincial de négocier avec les manifestants a échoué, ce qui a amené la police à intervenir pour démanteler les barrages routiers. 

La Presse Canadienne