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Des agents de la GRC sont menacés d'être congédiés pour des propos discriminatoires

durée 16h53
12 décembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

L'avocat du comité de déontologie de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a affirmé qu'un agent accusé d'avoir tenu des propos racistes et sexistes dans des conversations de groupe devrait être immédiatement congédié ou sommé de démissionner dans les 14 jours.

John MacLaughlan a expliqué que l'agent Ian Solven «a rompu ses liens professionnels avec la GRC» par une inconduite qui «porte atteinte aux valeurs fondamentales de la GRC».

En novembre, l'arbitre de la GRC, Louise Morel, a conclu que les agents de Coquitlam Solven, Mersad Mesbah et Philip Dick avaient manqué de respect et de courtoisie envers autrui et avaient commis une faute professionnelle en publiant des commentaires racistes, sexistes et homophobes dans une conversation de groupe avec d'autres agents et sur les ordinateurs de la police.

Les documents judiciaires révèlent que les allégations portées contre Solven, Dick et Mesbah ont été révélées après qu'un de leurs collègues se soit plaint de ce qu'il considérait comme des agissements «atroces», «racistes et odieux» de la part de ses collègues.

Me MacLaughlan a expliqué vendredi, lors de l'audience du comité d'arbitrage, que les agissements et les propos de Solven soulevaient des inquiétudes quant à l'administration de la justice et aux opérations de la GRC. Ses commentaires «dénigraient ses collègues» et déshumanisaient «les membres les plus vulnérables de la société».

Solven a affirmé avoir été fier d'être membre de la GRC et l'être toujours, tout en reconnaissant avoir manqué aux attentes et aux valeurs fondamentales du corps. Il a dit qu'il «regrette sincèrement» ses actes.

Le juge Morel a fixé sa décision orale à mercredi.

Solven a justifié ses actes par ses frustrations et des problèmes personnels, qui l'ont conduit à s'en prendre gratuitement à ses collègues.

Vendredi, Solven a indiqué qu'il gérerait ses frustrations et ses tensions avec intégrité et respect, et qu'il «ne recommencerait jamais».

Me MacLaughlan a précisé qu'il n'exigeait pas la perfection de la part du comité. Il a toutefois ajouté que la faute reprochée «s'écarte considérablement des normes de conduite acceptables en milieu de travail».

L'avocat a expliqué que Solven avait un jour décrit une femme nue dans un refuge pour sans-abri comme «son divertissement» et qu'il avait utilisé le système de communication de la police pour qualifier d'autres collègues policiers de «retardés».

Il a ajouté que permettre à Solven de reprendre le travail serait «un manque de tact flagrant».

«Je ne veux pas m'étendre sur le sujet, mais cette affaire a attiré l'attention des médias nationaux. En clair, le public est attentif», a expliqué Me MacLaughlan.

La GRC demande le renvoi des agents, tandis que les trois demeurent suspendus avec solde.

Nono Shen, La Presse Canadienne