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Ingérence: répéter des allégations ne les rend pas vraies, riposte David Johnston

durée 10h53
6 juin 2023
La Presse Canadienne, 2023
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Par La Presse Canadienne, 2023

OTTAWA — Le rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère, David Johnston, a insisté mardi devant des élus des Communes, pour dire que la remise en doute de son impartialité est basée sur des faussetés.

«Ces allégations, pour dire les choses simplement, sont fausses et la décision de les répéter ne les rend pas vraies», a-t-il tranché dès l'ouverture de son témoignage devant le comité de la procédure et des affaires de la Chambre.

Ce reproche à peine voilé envers les partis d'opposition - qui soutiennent que l'ex-gouverneur général n'est pas réellement indépendant ou que les apparences pointent vers un conflit d'intérêts - a donné le ton à la séance de travail du comité.

Les députés conservateurs ont ensuite lancé le bal aux questions posées au rapporteur spécial en l'interrogeant de façon à lui laisser peu de temps de réponse. Cela leur a presqu'aussitôt valu un avertissement de la présidente du comité, la libérale Bardish Chagger.

M. Johnston a également dit avoir pris note qu'une majorité de députés aux Communes ont signifié, par la voie d'une motion, qu'ils souhaitaient son retrait comme rapporteur spécial. Il a aussi relevé que les élus ont, par le fait même, redemandé le lancement d'une enquête publique malgré que l'ex-gouverneur général a tranché en défaveur de cette avenue dans son rapport préliminaire.

«J'ai un profond respect pour la Chambre des communes et son droit d'exprimer une opinion sur mon travail», a assuré celui qui avait déjà signifié qu'il n'avait pas l'intention de se retirer.

M. Johnston a plaidé qu'il ne demandait pas aux Canadiens d'arriver à la conclusion qu'une commission d'enquête n'est pas la voie à suivre en le croyant sur parole. Il a notamment fait valoir que l'examen de son travail qui sera mené par le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement soumettra ses conclusions à un test.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne