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La CAQ refuse d'interpréter les propos de Justin Trudeau comme un refus

durée 14h56
6 octobre 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

BROSSARD, Qc — La Coalition avenir Québec refuse de voir les déclarations du premier ministre Justin Trudeau comme une fin de non-recevoir à la demande du gouvernement Legault d’obtenir de nouveaux pouvoirs en immigration.

La demi-douzaine de députés caquistes rencontrés à l’ouverture du caucus post-électoral de la formation victorieuse, jeudi à Brossard, se sont tous montrés étonnamment optimistes quant à la possibilité d’aller chercher de tels pouvoirs à Ottawa.

Pourtant, la veille, le premier ministre Trudeau avait clairement affirmé que le Québec possède, selon lui, «tous les outils» nécessaires pour accueillir davantage d’immigrants francophones. Son lieutenant québécois, Pablo Rodriguez, avait affirmé la même chose, en utilisant les mêmes termes, la journée précédente.

François Legault lui-même n’a pas daigné répondre aux questions des journalistes à son arrivée au caucus, mais sa députée Sonia LeBel, entre autres, a dit avoir perçu dans les propos de Justin Trudeau «une compréhension que c’était nécessaire que le Québec ait tous les outils nécessaires pour assurer la pérennité du français», ajoutant par la suite qu’elle n’acceptait pas de considérer cette réponse comme un non.

Les députés élus ont tous senti le besoin de se dire ouverts à la reconnaissance de Québec solidaire et du Parti québécois comme groupes parlementaires, même si ni l’un ni l’autre n’a obtenu les 12 sièges ou les 20 % des votes exprimés qui sont requis pour obtenir un tel statut. Certains n’ont pas manqué de reprocher à la cheffe libérale Dominique Anglade, qui n’a pas montré une telle ouverture, de semer la division contrairement au discours rassembleur qu’elle professait.

Legault: accueil triomphal

François Legault, qui a reçu un accueil triomphal des 89 autres députés caquistes fraîchement élus, a soutenu avoir devant lui «une des meilleures équipes de l’histoire du Québec».

Se faisant sarcastique, il a déclaré qu’ils étaient «juste 90», se disant tout de même peiné pour les 35 autres candidats qui n’avaient pas remporté leur élection. 

Avant de demander aux journalistes de quitter, il a rappelé à tout ce beau monde que leur gouvernement a beau avoir un mandat clair, cela implique de grandes responsabilités et qu’ils avaient beaucoup de travail devant eux en matière d’éducation, d’économie, d’environnement, de santé et de protection du français.

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne