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Le choc Beterbiev-Smith devrait servir à souhait les amateurs de K.-O.

durée 13h00
17 juin 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2022

Artur Beterbiev n'a jamais entendu le pointage des juges après un combat. Joe Smith fils a vu 23 de ses 31 combats se terminer avant la cloche finale. Les amateurs de K.-O. devraient être bien servis quand ces deux hommes s'affronteront samedi, au Madison Square Garden, pour unifier trois des quatre titres des mi-lourds.

Beterbiev (17-0, 17 K.-O.) mettra en jeu ses ceintures de l'International Boxing Federation (IBF) et du World Boxing Council (WBC) face à Smith (28-3, 22 K.-O.), qui tentera d'ajouter ces titres à celui de la World Boxing Organization (WBO), qu'il détient.

Le Montréalais d'origine russe poursuit sa quête de devenir le champion incontesté de la division, lui qui est champion IBF depuis 2017 et WBC depuis 2019.

«C’est important pour moi d’être le seul champion de la division, a-t-il admis lors de la conférence de presse jeudi au centre du mythique aréna new-yorkais. S’il n’y a qu’un mot pour décrire ce que je ressens, c’est que c’est important.»

Certains arguent que le temps commence à jouer contre lui: à 37 ans, Beterbiev n'est pas nécessairement un jeunot dans le groupe. Mais il refuse de croire que le poids des années a commencé à l'affecter.

«Je demande toujours à mes entraîneurs de boxe et de conditionnement si je suis moins capable d’en faire qu’il y a deux ans, a expliqué celui qui est maintenant citoyen canadien. Ils me répondent que non. Maintenant, je ne sais pas s’ils me mentent!»

Sur le parterre, son entraîneur, Marc Ramsay, fait vigoureusement signe que non, ce qui fait rire l'annonceur maison, avant que n'intervienne Smith.

«Je crois que ce gars-là est à son meilleur présentement, a dit très respectueusement le natif de Long Island, à un jet de pierre du MSG. Je sais qu’il sera absolument prêt pour ce combat.

 «Je sais que je vais affronter l’un des meilleurs, alors je me suis entraîné plus fort que je le fais habituellement, a poursuivi Smith, qui est âgé de 32 ans. Le camp a été plus long qu’à l’habitude. Ce que je fais moins bien, je me suis assuré de le travailler. J’ai tout donné dans ce camp.

«Il s’agit d’une opportunité immense. Beterbiev est un grand nom de la boxe. Il détient deux ceintures et je les veux. Nous sommes deux cogneurs, ce devrait être un combat spectaculaire.»

Le public devrait être majoritairement derrière Smith, qui se bat pour ainsi dire chez lui. Mais il en faut bien plus qu'une foule hostile pour intimider Beterbiev.

Depuis 2016, Beterbiev ne s'est battu qu'une fois à la maison, en décembre dernier face à Marcus Browne. On peut ajouter un deuxième combat «local» si on compte son affrontement face à Adam Deines à Moscou, en mars 2021. Mais Beterbiev et sa famille vivent à Montréal depuis 10 ans. Quand il parle de la maison, c'est à Montréal qu'il pense.

Le dur cogneur ne sera pas plus intimidé par le Madison Square Garden, Mecque de la boxe.

«De se battre au Madison Square Garden, ce n’est pas si important pour moi. Je ne me soucie que du combat», a insisté Beterbiev.

C'était dit sans manquer de respect au vénérable aréna: Beterbiev n'est tout simplement pas affecté par ce qui se passe autour du ring. Qu'il soit au Madison Square Garden, au Centre Bell, au Palais des Glaces Khodynka de Moscou ou au Casino du Lac Leamy, il n'a qu'une chose en tête: gagner.

Mais ne lui demandez pas de prédire l'issue de son combat. Vous n'obtiendrez rien de lui.

«Je suis persuadé que ce sera un bon combat, mais je ne peux pas prédire l’issue du combat. Je ne peux prédire l’avenir, je ne suis qu’un boxeur.»

Smith a été un peu plus généreux.

«Nous sommes deux grands combattants bien préparés pour ce combat et je pense qu’on va offrir tout un spectacle.»

Les amateurs de boxe du Québec pourront suivre la fin du gala à compter de 22h, sur les ondes du Réseau des Sports. Ils pourraient bien ne pas avoir à veiller très tard,

Frederic Daigle, La Presse Canadienne