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Le jour du Souvenir est souligné dans une cérémonie sous la neige à Montréal

durée 18h22
11 novembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

MONTRÉAL — En ce jour du Souvenir, Bruno Plourde a déclaré que ses pensées allaient à un camarade qu'il avait perdu alors qu'ils étaient tous deux déployés en Afghanistan.

Il a affirmé que l'homme occupe une place particulière dans son coeur, mardi matin à la Place du Canada, à Montréal. M. Plourde a aussi dit penser à tous ceux qui ont perdu la vie, ainsi qu'à ceux qui sont revenus des combats, mais brisés.

Ce vétéran a servi 40 ans dans les Forces armées canadiennes, participant également aux déploiements au Congo et en Bosnie. Lui et son camarade servaient dans le même régiment en Afghanistan lorsque ce dernier a été tué. La mission du Canada dans ce pays a duré de 2001 à 2014.

À l'approche du jour du Souvenir, a expliqué M. Plourde, il est facile de se souvenir de ceux qui ont fait le sacrifice ultime. Ce qui est plus difficile, a-t-il ajouté, c'est de les garder à l'esprit tous les autres jours de l'année.

Sous une épaisse couche de neige, la première de la saison, la cérémonie du jour du Souvenir à Montréal a débuté peu après 10 h 30.

Une salve de 21 coups de canon a été tirée, suivie d'un survol de l'escadron d'hélicoptères tactiques 438. Parmi les personnalités présentes figuraient la mairesse désignée Soraya Martinez Ferrada et le député Marc Miller, ancien commandant d'infanterie. Plus de 100 personnes ont assisté à la cérémonie.

Vincent-Gabriel Lamarre, caporal des Forces armées canadiennes ayant servi en Afghanistan en 2010 et en 2011, a confié avoir perdu tous ses amis d'Afghanistan.

Ses camarades ne sont pas morts au combat, a-t-il précisé. Il les a plutôt perdus progressivement après leur départ de l'armée, lorsqu'ils ont «perdu la raison», a-t-il expliqué. D'autres ont tout simplement disparu, a-t-il ajouté, après qu'il ait perdu contact avec eux.

Il a expliqué que de nombreux services de santé mentale sont offerts aux militaires actifs et retraités, mais que beaucoup n’osent toujours pas demander de l’aide. Il lui a fallu des mois avant d’être prêt à franchir le pas lui-même.

Len Kander faisait partie des personnes emmitouflées qui assistaient à la cérémonie. Cet ancien enseignant du primaire et du secondaire a indiqué qu’il avait toujours tenu à sensibiliser ses élèves à l’héritage des anciens combattants, ajoutant que c’était pour lui une question profondément personnelle. Il a dit que son père et plusieurs de ses oncles avaient servi pendant la Seconde Guerre mondiale, certains ayant même été grièvement blessés.

Il a raconté que dans la dernière ville où il a enseigné, à Harrow, en Ontario, il a participé au défilé et à la cérémonie du jour du Souvenir avec ses élèves.

Il a soutenu que, selon lui, les élèves ne sont pas suffisamment sensibilisés aux sacrifices faits par les anciens combattants, comme ceux de sa famille.

M. Kander a affirmé que pour aller de l'avant, il faut comprendre le passé afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Miriam Lafontaine, La Presse Canadienne