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Le Parti conservateur uni n'est pas un parti séparatiste, affirme Danielle Smith

durée 20h29
1 décembre 2025
La Presse Canadienne, 2025
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Par La Presse Canadienne, 2025

CALGARY — La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, affirme que son Parti conservateur uni n'est pas un parti séparatiste.

L'accord énergétique historique conclu la semaine dernière entre l'Alberta et Ottawa a suscité le scepticisme, voire des huées à plusieurs reprises, parmi les membres du parti lors de son congrès annuel.

Les chefs du camp séparatiste, quant à eux, ont été acclamés avec enthousiasme. Plusieurs candidats proséparation ont également été élus au conseil d'administration du parti.

Interrogée lundi par des journalistes afin de savoir si son parti est désormais séparatiste, Mme Smith a répondu «non».

Elle a précisé que la plupart des membres du conseil partageaient toujours sa conviction que l'Alberta pouvait exister au sein de la Confédération, mais qu'«il y en a qui ne sont pas encore convaincus, cela ne fait aucun doute».

L'accord historique signé la semaine dernière prévoit qu'Ottawa revienne sur certaines de ses principales politiques en matière d'émissions afin de faciliter la construction d'un éventuel oléoduc vers la côte ouest, tandis que l'Alberta a accepté un système de tarification du carbone plus élevé pour les industries.

Mme Smith a indiqué que l'entente avec M. Carney à elle seule ne suffit pas, et ne suffira pas, à apaiser les velléités séparatistes des membres du parti, soulignant que la politique énergétique n'est qu'un des nombreux points de désaccord entre l'Alberta et Ottawa.

«Nous avons encore beaucoup de travail à faire sur de nombreux autres sujets», a-t-elle affirmé, citant l'immigration et le programme fédéral de rachat d'armes à feu comme exemples. Elle a fait remarquer que les membres s'étaient levés pour l'applaudir lorsqu'elle avait abordé ces questions lors d'un discours samedi.

Mme Smith a également mentionné que son gouvernement entendait refuser d'appliquer ou de poursuivre les personnes visées par le programme fédéral de rachat d'armes à feu. Elle a précisé que la province détaillerait mardi sa stratégie en s'appuyant sur sa loi phare, la Loi sur la souveraineté de l'Alberta au sein d'un Canada uni.

Mme Smith a toutefois ajouté qu'en tant que première ministre, elle portait une part de responsabilité dans l'apaisement des sentiments séparatistes.

«J'ai toujours dit que mon rôle était de démontrer que le Canada fonctionne et de faire comprendre à un plus grand nombre de personnes que nous pouvons avoir nos propres territoires souverains au sein d'un Canada uni, a-t-elle avancé. J'ai encore un peu de travail.»

Questionnée lundi sur la signification de son expression souvent répétée «Une Alberta souveraine au sein d'un Canada uni», Mme Smith a dit qu'il s'agissait d'affirmer la juste répartition des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et provincial.

«La frustration de l'Alberta vient du fait que des politiciens à Ottawa, qui ne connaissent rien aux domaines de compétence dont nous sommes responsables, tentent d'imposer des lois fédérales qui entravent notre capacité à gérer notre territoire», a-t-elle souligné.

«C'est ainsi que notre pays est censé fonctionner. Je ne prête pas serment au premier ministre Mark Carney, je prête serment au Roi», a-t-elle assuré.

La Presse Canadienne