Les résidants de cinq municipalités s'opposent fortement au projet minier La Loutre


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les résidants de cinq municipalités de l'Outaouais s'opposent farouchement au projet minier La Loutre de l'entreprise Lomiko Metals, si l'on se fie aux résultats des référendums tenus dimanche.
Plus de 90 % des personnes qui ont voté lors des référendums organisés à Duhamel, Lac-Simon, Saint-Émile-de-Suffolk, Chénéville et Lac-des-Plages se sont prononcés contre le projet.
Ces référendums n'étaient pas contraignants. Les opposants au projet espèrent toutefois que les résultats convaincront l'entreprise et les gouvernements qu'il n'y a pas d'acceptabilité sociale pour le projet.
Lomiko Metals, une société minière établie à Surrey, en Colombie-Britannique, veut exploiter une mine de graphite — l'un des minéraux les plus recherchés au monde — sur un site près de Duhamel.
Le projet La Loutre, s'il voit le jour, aura une production annuelle de 100 000 tonnes de graphite, et ce, pour 15 ans. Le graphite servirait à fabriquer des batteries.
L'entreprise a reçu des subventions de 11,4 millions $ du département de la Défense des États-Unis et de 4,9 millions $ de Ressources naturelles Canada pour étudier la conversion du graphite en matériau pour alimenter les véhicules électriques.
Au départ, la principale crainte des résidants concernait les dommages potentiels à l'environnement. Or, en raison de la subvention des États-Unis, des citoyens ont commencé à craindre que le graphite se retrouve dans des équipements militaires américains.
Malgré les investissements d’Ottawa et de Washington, Québec a décidé de ne pas appuyer financièrement Lomiko. L'entreprise a tout de même dit vouloir aller de l'avant avec son projet.
Les opposants au projet souhaitent maintenant que les résultats des référendums empêchent la mine à ciel ouvert de voir le jour.
La Presse Canadienne