Négos à la STM: des interruptions de services à prévoir prochainement en septembre


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Par La Presse Canadienne, 2025
MONTRÉAL — Les usagers du métro et des autobus montréalais pourraient devoir se préparer à faire face à des services réduits pendant six jours à compter du 21 septembre en raison d'une nouvelle grève des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM).
Le Tribunal administratif du travail a tranché mercredi en faveur de l'avis de grève du syndicat qui les représente, jugeant suffisants les services essentiels prévus pour assurer la santé et la sécurité de la population.
Les employés d'entretien de la STM pourront ainsi débrayer une seconde fois, du 21 septembre à 22 h au 5 octobre à 22 h. La nouvelle grève prendra une forme différente de la première en juin. Elle entraînera une interruption du métro et des autobus hors des heures de pointe et seulement certains jours de la semaine.
Le métro sera en opération les lundis, mercredis et vendredis, de 6h30 à 9h30, de 14h45 à 17h45 et de 23h à la fermeture.
Pour chacune de ces plages horaires, la fermeture sera graduelle, précise la STM;
- en pointe du matin à compter de 9h30
- en pointe de l'après-midi à compter de 17h45
- à l'heure habituelle en fin de soirée. La STM fermera les stations au fur et à mesure que le dernier métro circule.
Les mardis, jeudis, samedis et dimanches, les horaires réguliers seront maintenus.
Du côté des autobus, les horaires seront aussi réduits les lundis, mercredis et vendredis. Le service fonctionnera de 6h15 à 9h15, de 15h à 18h et de 23h15 à 1h15.
«Tous les bus ayant débuté un départ durant ces plages horaires complèteront leur trajet jusqu’au terminus», indique la STM.
Les horaires réguliers seront également maintenus les mardis, jeudis, samedis et dimanches. Le service du transport adapté sera en fonction en tout temps.
Le syndicat des employés d'entretien, rattaché à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, avait déjà débrayé du 9 au 17 juin — dans une forme plus conventionnelle de grève, avec le maintien de services essentiels aux heures de pointe.
Cette fois-ci, elle prendra essentiellement la forme d'un refus de faire des heures supplémentaires, en plus de provoquer certains arrêts de service ponctuels.
Mardi, la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, a répété avoir besoin de plus de flexibilité de la part de ses employés et de demandes syndicales qui tiennent compte de la situation financière «sans précédent» dans laquelle l'organisation se trouve.
La STM doit rencontrer les médias jeudi après-midi afin de présenter les répercussions de la grève sur son offre de service et de fournir des précisions sur les services essentiels qui seront rendus durant cette période.
Les deux parties souhaitent intensifier les rencontres de négociations pour tenter d'en venir à une entente pour le renouvellement de la convention collective d'ici le 22 septembre.
Les salaires et le recours à la sous-traitance sont les principaux enjeux de cette négociation.
Le syndicat, qui représente 2400 membres, affirme que plus de 100 rencontres de négociation ont eu lieu, sans parvenir à une entente de principe.
- Avec des informations de Lia Lévesque
Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne