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Revenant sur son voyage, le pape dit avoir ressenti toute la douleur des Autochtones

durée 13h55
3 août 2022
La Presse Canadienne, 2022
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Par La Presse Canadienne, 2022

Le pape François a soutenu mercredi qu'il avait ressenti la douleur des peuples autochtones lors de son voyage au Canada, mais qu'il était également reparti avec un sentiment d'espoir.

Au cours d'un voyage de six jours, la semaine dernière, le chef de l'Église catholique romaine a rencontré des dirigeants autochtones et des survivants des pensionnats fédéraux, lors d'escales en Alberta, au Québec et au Nunavut. Il est revenu mercredi sur ce voyage pénitentiel, au cours de son «audience générale» hebdomadaire au Vatican.

«Lors de ces rencontres — surtout la dernière —, j'ai pu ressentir toute la douleur de ces gens, ce qu'ils avaient perdu, a déclaré le pape. Les personnes âgées qui avaient (perdu) leurs enfants et ne savaient pas ce qu'ils étaient devenus, à cause de cette politique d'assimilation.

«Ce fut un moment très douloureux, mais auquel nous devons faire face. Nous devons faire face à nos erreurs, à nos péchés», a-t-il dit.

Tout au long de son périple au Canada, le pape s'est excusé à plusieurs reprises pour le rôle de certains membres de l'Église dans les pensionnats pour Autochtones. Il a également demandé pardon pour la destruction culturelle et l'assimilation forcée de ces enfants.

Dans l'avion qui le ramenait à Rome, le pape François a même déclaré que les agressions auxquelles les Autochtones avaient été soumis constituaient un «génocide».

On estime que 150 000 enfants autochtones ont été forcés de fréquenter des pensionnats au Canada, où la négligence et les agressions physiques et sexuelles étaient endémiques. Plus de 60 % de ces établissements étaient administrés par des congrégations religieuses catholiques.

Lors de son audience générale mercredi, dans l'auditorium Paul-VI, le pape a souligné qu'il y avait eu tout de même de nombreux moments de joie tout au long de son périple, et il a remercié les Canadiens pour leur accueil chaleureux et leur grande hospitalité. Mais le sens général et le ton de ce voyage, a-t-il dit, étaient plutôt à la réflexion, à la repentance et à la réconciliation.

François a déclaré que le courage démontré par les Autochtones pouvait servir d'exemple à tous les peuples — qu'il valait mieux pour eux, a-t-il dit, «ne pas se fermer», mais plutôt «offrir leur apport indispensable pour une humanité plus fraternelle, qui sache aimer la création et le créateur, en harmonie avec la création».

La Presse Canadienne