Pour et contre la dissolution de la SDC du Vieux-Sorel

Par André Péloquin
Tel qu'annoncé ce jeudi, la dissolution de la SDC du Vieux-Sorel fera l'objet d'un scrutin référendaire le dimanche 11 prochain à l'Hôtel de Ville de Sorel-Tracy. En attendant le vote, Le Sorel-Tracy Express.ca a pris le pouls de différents intervenants dans ce dossier.
Pour la conseillère Dominique Ouellet, ce processus est primordial. « Les commerçants du centre-ville doivent se prononcer. C'est ainsi que ça doit se faire », affirme-t-elle. Bien que la grogne de certains marchands, considérant la cotisation exigée trop onéreuse compte tenu des services offerts, perdure depuis des années, madame Ouellette - qui est membre du C.A. qu'à titre d'observatrice - indique que l'avenir de la SDC pourrait pointer vers de jours meilleurs. « L'organisation ayant une certaine dette à rembourser, les membres du C.A. ont du faire des économies et revoir les services aux membres afin de l'éponger. Chose qui est maintenant faite. De plus, ils ont engagé récemment une nouvelle coordonnatrice très dynamique », mentionne-t-elle tout en glissant que le conseil administratif de la SDC a aussi quelques propositions intéressantes à exposer aux commerçants. Qu'ils soient pour ou contre, la conseillère du district #8 insiste pour que les commerçants se manifestent le 11 septembre prochain. « C'est eux qui doivent décider » conclut-elle.
Josée Lepage, du Dorémi Café, voyait venir la tenue de ce scrutin depuis longtemps. « L'ouverture de registre pour la dissolution était prévisible: on remarque depuis quelque temps que pour la déconstruction d'un projet, les gens agissent », lance-t-elle. « Maintenant, j'ai seulement hâte de voir cette équipe de commerçants et de professionnels proposer une alternative d'unité qui répondra à la nécessité d'être regroupés pour former qu'une voix. », ajoute la commerçante, qui est aussi membre du C.A. de la SDC, tout en précisant qu'elle espère que les membres mécontents se manifesteront avant la tenue du référendum. « Sinon, on saura définitivement que les raisons de la dissolution sont davantage d'ordre de capacité de paiements et d'absence d'implication que de fondement et de mission. » Madame Lepage soulignera aussi lors de son intervention le malaise qui se manifeste entre les deux « camps ». « Nous nous en sortirions mieux si nous nous faisions mutuellement confiance pour nous traiter les uns les autres de manière appropriée, mais nous ne le faisons pas. », tranche-t-elle.
La présidente de la SDC, Sophie Tremblay, se veut plus optimiste. « On souhaite rester, on va rester », lance-t-elle en entrevue. Selon Madame Tremblay, qui est aussi une commerçante du centre-ville, l'organisation qu'elle préside demeure pertinente. « La SDC est la seule voix des commerçants du Vieux-Sorel auprès de la Ville, le centre-ville étant parfois laissé pour compte lorsqu'il est question de développements. »
Selon elle, « tout est arrivé trop vite ». Au moment où la situation économique et logistique de la SDC se redressait, le fameux dépôt, en avril dernier, de la pétition exigeant la dissolution de l'organisme aurait mis du plomb dans l'aile de nouveaux projets à venir. « On veut monter des focus groups selon les différents types de commerces afin de déterminer comment la SDC peut mieux les servir. On aide aussi du côté de la promotion en allant chercher d'excellents tarifs publicitaires dans les médias. On développe aussi un dépliant sur les commerces du centre-ville. Ainsi, si quelqu'un cherchait une boutique de vêtements féminins par exemple, il saurait déjà quels commerçants en offre, etc. »
De son côté, le copropriétaire de la boutique Playzone, Alexandre Vachon, souhaite plutôt une refonte de la SDC actuelle. « C'est un peu le bordel en ce moment », tonne-t-il tout en précisant qu'il a déjà soumis plusieurs idées de relance à la SDC par le passé. « L'organisation actuelle n'est pas assez outillée pour répondre aux besoins de ses membres. Elle semble être plus préoccupée par la SDC elle-même que par les problèmes des commerçants qu'elle doit servir ».
Toujours selon M. Vachon, la SDC devrait aussi étendre sa zone d'opération. « La situation est généralisée », note-t-il. « Ce n'est pas plus rose aux Promenades de Sorel. De plus en plus de citoyens font leur magasinage dans les villes environnantes alors que les clients de l'extérieur se font rares chez nous.»
Plus de détails, et de témoignages, à venir...
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