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Joanick Boulais a su faire sa place dans un milieu d’hommes

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22 novembre 2011
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Bouger. Ne pas être confinée à un bureau. Travailler manuellement. Voilà ce qui plait à Joanick Boulais dans son emploi aux Poudres Métalliques du Québec, une carrière non traditionnelle où la présence de femmes se fait encore rare. Âgée de 28 ans, elle occupe le poste d’assistante à la production et occasionnellement celui d’opérateur aux fours depuis qu’elle a 24 ans.

« Les fours, ce sont un peu le « cœur » de l’usine si je peux dire. En tant qu’assistant, tu aides les opérateurs qui eux, ont la responsabilité du produit fini avant qu’il soit remis aux clients. Je conduis aussi des chariots élévateurs », explique-t-elle.

Parfois, elle travaille à opérer le four, une fonction qui lui plait particulièrement : « La poudre passe dans le four et c’est toi qui contrôles la vitesse et la chaleur du four. Il y a de l’azote et de l’hydrogène et d’autres gaz à contrôler. Tu dois ajuster le tout en fonction de « recettes spécifiques » selon la demande des clients. »

La poussière et les écarts de température extrêmes – il peut faire facilement 50 degrés Celsius en été et jusqu’à -30 degrés Celsius dans certains secteurs l’hiver – ne l’embêtent pas et ne l’empêchent surtout pas de faire son travail. L’horaire des quarts de travail ou le travail de nuit, Joanick y a pris l’habitude.

À la découverte d’un métier

Certes, la jeune femme semble épanouie dans son travail, mais elle ne se destinait pas à la base à travailler dans l’industrie de la métallurgie. « J’ai commencé dans le domaine de l’infographie, comme préposée, puis j’ai fait deux années de cégep avant de voir le cours de Conduite de machineries industrielles adaptées à la métallurgie au Centre Bernard-Gariépy à Sorel-Tracy annoncé dans le journal », indique celle qui fera partie de la première cohorte de ce cours lancé spécifiquement en fonction des besoins de l’industrie locale, comme Rio Tinto, Fer et Titane, ArcelorMittal et Sorel Forge.

« Quand je me suis inscrite, avoue-t-elle, je ne savais pas précisément dans quoi je me lançais, mais je savais que j’aimais les emplois manuels. Alors, j’ai tenté ma chance. » Une fois les cours terminés et le diplôme en poche, elle décroche immédiatement son emploi aux Poudres Métalliques du Québec. « Je suis sortie de mon cours le mercredi à 15 h et à 16 h, j’étais engagée. Il faut dire que j’y avais fait un stage de trois mois durant l’été également », ajoute-t-elle.

Faire sa place en tant que femme

Pour ce qui est de l’intégration en emploi, Joanick admet qu’il faut faire preuve de force de caractère pour se tailler une place au sein d’une équipe majoritairement masculine. « C’est sûr qu’au début, ils nous [les filles] testent tout le temps, se souvient-elle. Il faut que tu sois capable d’en prendre, que tu ne te laisses pas marcher sur les pieds et que tu sois capable de répondre. Mais dans l’ensemble, mon intégration n’a pas été difficile. »

Selon elle, pour être heureuse dans son type d’emploi, on doit aimer travailler en équipe et être sociable. Physiquement, tout est adapté et rien n’empêche une femme de faire le même travail qu’un homme.

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