Un déjeuner à saveur internationale
Par André Péloquin
Les politiciens, dont Louis Plamondon et Olivar Gravel, tout comme les gens d’affaires sirotaient leur café discrètement alors que Marcel Robert, le président de la chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy métropolitain, présentait Dominique Bouchard à ce groupuscule réuni ce mercredi à l’Auberge de la Rive pour une nouvelle édition des déjeuners du leadership.
La conférence de M. Bouchard était particulière, car celle-ci abordait le leadership, bien sûr, mais d’un aspect plus international en plus d’offrir un coup d’œil aux rouages de Rio Tinto. Ainsi, le président en poste à Rio Tinto, Fer & Titane depuis mars 2010 a notamment affirmé que, malgré les différentes cultures et les différents types de gestionnaires, les entreprises oeuvrant sous le fleuron Rio Tinto tentent de s’homogénéiser. « Ça nous permet, par exemple, de reprendre les meilleures techniques de leadership qu’on retrouve dans nos entreprises d’ici et d’ailleurs », a-t-il expliqué.
Le statut particulier de Fer & Titane
C’est cet exercice d’homogénéisation qui aura d’ailleurs poussé Rio Tinto, Fer & Titane à revoir sa gestion depuis l’arrivée de M. Bouchard. « L’entreprise était davantage repliée sur elle-même auparavant. Afin de s’intégrer davantage à Rio Tinto, on a apporté des changements dans les gens qui forment l’équipe de direction. Maintenant, on y compte davantage de personnes qui proviennent de l’extérieur. » Une pratique qui n’enlève rien au caractère particulier de l’usine soreloise au sein de cet empire. « La situation de Sorel-Tracy est plutôt unique », a-t-il lancé. « Alors que Rio Tinto privilégie les activités minières, Fer & Titane demeure la seule aciérie de l’entité. »
Défis à venir
Dominic Bouchard devra garder plusieurs objectifs en tête au cours des prochains moins alors qu’il devra, non seulement maintenir la motivation de 25 % des employés qui partiront à la retraite au fil des cinq prochaines années, le président et son équipe devront aussi engager et former la relève, « les leaders de demain. »
L’éléphant blanc
En plus de la compétition des autres entreprises, les entités sous l’égide Rio Tinto doivent aussi composer avec les projets de leurs « collègues ». « Actuellement, il y a plus de projets sur la table du siège social que d’argent pour les financer », a-t-il spécifié tout en mentionnant que la fameuse usine de réduction de minerai, qui échappait récemment à Sorel-Tracy, pourrait se retrouver ailleurs dans la province plutôt qu’au Mozambique. « Le Québec a toujours de bonnes chances, même si on a deux prises au bâton! », a-t-il imagé.
Pressé d’amener des précisions – par le député Louis Plamondon – lors de la période de questions, M. Bouchard a confié qu’il préférait ne pas s’avancer et que Rio Tinto annoncerait sa décision finale au fil des prochaines semaines.
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