Lentement, mais sûrement
Par Sébastien Lacroix
L’interprète de musique classique Laurence Manning mise actuellement sur sa formation pour se bâtir une réputation en vue de lancer sa carrière de pianiste.
« Ce n’est vraiment pas un domaine où lorsque l’on a fini notre cours, on se trouve un emploi permanent, illustre-t-elle. C’est pourquoi la formation est si importante pour devenir pianiste, parce que c’est un métier où les contacts sont très importants. Il faut être connu de musiciens qui jouent d’autres instruments ou encore des compositeurs qui peuvent par la suite nous approcher pour des concerts ».
« C’est aussi important de côtoyer de grands maîtres, continue-t-elle. Certains de mes professeurs que j’ai eus lors de mes stages d’été m’ont inspirée. De grands pianistes comme Paul Stewart, André Laplante, Jacques Rouvier ou Ménahem Presseler sont des modèles pour moi ».
La pianiste soreloise, qui est dans le tout début de la vingtaine, possède déjà un baccalauréat en musique classique de l’Université de Montréal après avoir passé par le Conservatoire de Musique de Montréal. Elle commence actuellement des études de maîtrise en piano. Elle compte par la suite compléter son doctorat pour ensuite être admise dans de prestigieuses écoles de musique aux États-Unis ou à l’étranger. « J’ai toujours cru que les études de haut niveau étaient une bonne chose et un doctorat, ça paraît toujours bien dans un C.V. lorsque tu te présentes pour entrer dans des écoles à l’étranger », commente-t-elle.
« Une carrière en musique classique, ça se bâtit très lentement. Nous commençons très jeunes et c’est souvent long avant d’être reconnu, indique Laurence Manning. Je ne suis pas encore une professionnelle, mais j’y crois. Quand nous avons la passion, il y a une place pour tout le monde ». Laurence Manning a d’ailleurs commencé l’apprentissage du piano dès l’âge de trois ans, avant d’être admise au Conservatoire de Musique de Montréal à seulement 11 ans.
« Une carrière en musique classique, ça se bâtit très lentement. Nous commençons très jeunes et c’est souvent long avant d’être reconnu. » Laurence Manning
Jusqu’ici, le moment le plus marquant de sa carrière a eu lieu au Carnegie Hall de New York où elle a clôturé un concert de la Behre Pianote Associates à l’âge de 19 ans. « Ce sont les meilleurs qui sont invités et il faut être solide pour jouer en clôture », dit-elle fièrement.
Dans la région, Laurence Manning s’est produite à quelques reprises. En mars dernier, à l’invitation du Festival de musique classique de Pierre-De Saurel, elle a joué avec l’Orchestre symphonique de Longueuil. Elle s’était aussi fait remarquer en 2008, lors du Festival de musique classique du Bas-Richelieu où elle avait remporté une bourse Rotary attribuée au participant de la région ayant eu la plus haute note. Laurence Manning a aussi donné deux récitals en solo dans le cadre des P’tits dimanches ensoleillés d’Azimut Diffusion au Café-Théâtre les Beaux-Instants de Sorel-Tracy.
Elle sera en concert, le 1er octobre, à l’Église anglicane Christ Church, dans le cadre des Journées de la Culture en collaboration avec la Maison de la musique. « J’interpréterai surtout des pièces de Claude Debussy, dont ce sera le 150e anniversaire de sa naissance en 2012, indique-t-elle. C’est un précurseur de la musique impressionniste ».
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