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Un spectacle a cappella issu du répertoire contemporain

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19 octobre 2011
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Les Charbonniers de l’Enfer, seule formation québécoise a cappella spécialisée dans la musique traditionnelle, seront au Café-théâtre Les Beaux Instants à Sorel-Tracy, le vendredi 21 octobre prochain à 20 h. Formé de cinq chanteurs d'expérience – Michel Bordeleau, Michel Faubert, André Marchand, Jean-Claude Mirandette, Normand Miron – l'originalité de leur démarche est marquée par le sens de l'actualisation de leur répertoire qui assure, parallèlement, la continuité d'un patrimoine chanté alors qu’au rythme des voix s'ajoute le tapement de pieds.

Les Charbonniers ne seront pas en terre inconnue puisqu’ils sont venus plusieurs fois jouer à Sorel-Tracy, rappelle Michel Bordeleau, l’un des membres du quintette. « Ça fait déjà un grand bout qu’on est passé à Sorel-Tracy et ça nous fait plaisir de repasser par chez vous», annonce-t-il d’emblée. « J’ai l’impression qu’on se fait beaucoup plus découvrir en région. » Le groupe est en tournée depuis le début de l’été et présente les pièces de son dernier album Nouvelles fréquentations, paru à l’automne 2010.

Le chanteur souligne que le spectacle se veut « a cappella », sans instrument de musique. « Tout le spectacle se fait avec ces cinq voix-là et deux tapeurs de pieds. Jusqu’à maintenant – on a 12 ans d’existence les Charbonniers – et jusqu’au tout dernier album, on puisait toujours notre répertoire dans la chanson traditionnelle. Il y a encore beaucoup de personnes qui pensent que ça se limite à “Prendre un verre de bière mon minou” », plaisante-t-il. Selon M. Bordeleau, quand on se met à fouiller la chanson traditionnelle, on se rend compte qu’il existe une panoplie de thèmes et d’émotions, et pas seulement de la chanson à répondre. « Ce qui fait notre force, c’est de toujours aller chercher ce répertoire qui est grandiose et qui contient toujours une part d’historique. On chante des chansons qui ont parfois 200-300 ans et qui nous viennent de nos ancêtres français et qui relatent des histoires. Il y a aussi des chansons composées ici, au début de la colonie. »

Nouvelles fréquentations

Avec leur nouvel album, qu’ils présentent en spectacle, les Charbonniers se sont permis d’aller puiser dans d’autres répertoires. « On avait le goût de relever un défi, poursuit le chanteur, en allant chercher dans la chanson contemporaine québécoise : du Daniel Lavoie, Robert Charlebois, Plume Latraverse, Félix Leclerc, Marcel Martel, Dédé Fortin. On voulait redonner ces chansons aux gens en leur faisant presque accroire que c’est de la chanson traditionnelle, puisque notre façon d’arranger est la même que celle qu’on utilise pour la chanson traditionnelle : mêmes harmonies et du tapement de pied. » Le quintette ouvre également la porte à une palette d’influences plus vastes avec des traductions françaises de Neil Young ou de Bertolt Brecht. « On ne tombera pas dans l’anglais, c’est sûr et certain! », affirme-t-il.

« Ça fait déjà un grand bout qu’on est passé à Sorel-Tracy et ça nous fait plaisir de repasser par chez vous!» Michel Bordeleau des Charbonniers de l'Enfer

« Depuis le début de la tournée, les gens nous disent qu’ils redécouvrent les textes. Quand tu entends une chanson qui a été faite avec une orchestration (batterie, guitare, piano, basse, etc.) dénudée complètement, ça déstabilise un peu les gens. C’est fou combien nous sommes habitués à entendre de la musique avec des instruments. C’est comme si on lançait les mots en pleine face du public, tant la force des mots devient grande. » Il faut dire que les textes ont toujours été un élément central et important pour les Charbonniers. « La chanson contemporaine est plus près de nous et de la réalité des gens d’aujourd’hui, ce qui lui confère encore plus de force. »

« Avec les textes, c’est comme si on montrait aux gens un album de photos qui part d’aujourd’hui et qui recule jusqu’à nos premiers ancêtres. Curieusement, même si ce n’est pas un show politisé qu’on fait, les gens ressortent de là avec une espèce de message très fort culturellement et la fierté d’être qui ils sont. » N’est-il pas vrai qu’on habite avant tout une langue qu’un pays?

Les billets sont en vente à la billetterie d’Azimut diffusion, au 450 780-1118, à la gare d’autobus de Sorel-Tracy, au 450 743-4411, ainsi qu’en ligne au www.azimutdiffusion.com.

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