Le groupe O Linea, qui sera sur les planches du Pub O Callaghan’s, le 22 octobre, ne regrette pas d’avoir pris le tournant francophone il y a quelques années, un virage qui lui a permis de connaître un succès retentissant.

« C’est certain que lorsque nous sommes jeunes, on écoute davantage de musique en anglais et nous avons le réflexe d’en faire en anglais quand on commence, mais notre place est définitivement dans le francophone », estime le chanteur et le parolier, Julien Vézina. « Ç’a été un ajustement au départ parce que nous n’étions pas sûrs d’être capables de composer en français, mais nous nous sommes rapidement rendu compte que nous l’étions, raconte-t-il. Ça nous a ouvert plein de scènes au Québec. Ça nous a aussi permis de travailler avec d’autres groupes ».

Après L’ordre des choses, qui a été décrit comme un disque « coup de poing » en raison de son côté agressif et revendicateur, puis La bête de l’homme, qui lui a permis de trôner en haut du palmarès de MusiquePlus, le groupe montérégien se dirige vers un troisième album en français. « Nous sommes en pré-production. Nous avons déjà 5 ou 6 chansons de composées, confirme Julien Vézina. Il reste encore du travail à faire, mais, pour le moment, il ne se dégage pas un thème central comme dans La bête de l’homme où nous avons voulu établir une distance entre le côté civilisé et animal de l’homme ».

« Nous ne voulons pas refaire ce que nous avons déjà fait, mais le prochain album sera un bon mélange de ce qu’il y a sur nos deux disques francophones. Nous voulons jouer du rock pesant, comme dans le premier, tout en nous gardant une porte ouverte pour le côté introspectif que nous avons exploré dans le deuxième », continue-t-il.

O Linea jouera ses deux albums en français lors de son passage à Sorel-Tracy. Depuis qu’il a pris le virage francophone, le groupe de St-Jean-sur-Richelieu ne fait plus les chansons de Straight Line Strategy en spectacle. Les membres estiment aussi que le matériel du prochain album est encore trop embryonnaire pour être joué devant le public.