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« Mom et moi », le récit d'une enfance marquée par les Hells Angels

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6 novembre 2011
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Outre le fait qu'ils soient des criminels célèbres, qu'est-ce que le Parrain, Billy the Kid ou le Hells Angel Maurice « Mom » Boucher ont en commun? Le pouvoir de faire rêver les jeunes qui souhaitent eux aussi accéder à cette vie de hors-la-loi, d'incarner un personnage plus grand que nature que les gens craignent, mais admirent aussi à la fois. C'est du moins l'attrait qu'a exercé les motards sur le réalisateur Danic Champoux pendant son enfance et son adolescence passés à Sorel-Tracy, à quelques mètres du défunt « bunker des Hells » de la rue du Prince.

Le réalisateur illustre cette influence à travers son documentaire Mom et moi qui sera projeté en première mondiale lors des prochaines Rencontres internationales du documentaire de Montréal, en novembre. Ce moyen-métrage se veut un chassé-croisé entre l'enfance et l'adolescence du jeune Champoux, né en 1976, et la vie de Maurice « Mom » Boucher, ayant comme toile de fond l'évolution des Hells Angels à Sorel-Tracy à partir des années 70 jusqu'en 2008, l'année où le bunker a été incendié.

Le regard d'un enfant

Toutefois, comme le mentionne le cinéaste - qui a participé à la Course Destination Monde en 1996 et a réalisé depuis 2000 une quinzaine de films, dont Mon Père et Caporal Mark, il s'agit davantage d'un film d'auteur.

Bien que les entrevues réalisées, avec les journalistes Michel Auger et Claude Poirier entre autres, permettent de situer les événements dans un cadre chronologique, le film ne se veut pas une enquête sur les Hells Angels. « Je ne fouille rien. Ce que j'essaie d'expliquer, c'est pourquoi les motards avaient autant d'attrait sur moi, et comment ils ont cessé d'en avoir. »

Danic a également fait le choix d'inclure de l'animation dans son film, évitant ainsi d'avoir recours à la reconstitution. « Je trouve que les Hells Angels se prêtent magnifiquement bien à l'animation parce que ce sont des hommes caricaturaux. Je présente aussi le regard d'un enfant. Ce que je rêvais, c'était de faire de la moto, puis d'avoir du pouvoir. Je ne voulais pas tuer personne », nuance-t-il.

Le « bunker des Hells » comme téléviseur

« Ce que je tente d'exprimer dans le film, c'est qu'on parle beaucoup du problème des gangs de rue à Montréal et de leur influence sur les jeunes qui n'ont rien à foutre et qui trainent sur le balcon en revenant de l'école. Tout ça n'est pas nouveau pour moi, mentionne le réalisateur. Tout petit, j'ai été voisin du « bunker » et témoin de tout ce qui pouvait se passer dans leur cours, poursuit-il. C'était un peu comme mon téléviseur et mon rêve! »

Les Hells Angels représentaient alors pour lui des hommes libres et possédaient bien des atouts pour un jeune enfant abandonné par son père et délaissé par sa mère. « Nous, on ne jouait pas aux Indiens et aux cowboys, mais aux Hells et à la police. Il y avait quelque chose de séduisant chez les motards. » Il raconte que c'est ce sentiment qu'il a voulu combattre plus tard. « C'est en vieillissant que tu te rends compte que c'est des criminels », précise-t-il.

Le film sera diffusé le 11 novembre à 20 h à la Grande Bibliothèque et le 18 novembre à 19 h 45 à l'ONF où Danic Champoux a été nommé cinéaste en résidence pour deux ans. Pour voir la bande-annonce, cliquez ici.

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