Une gueule de bois mémorable!

Par André Péloquin
On retrouve Cédric Francoeur, fondateur de Hangover Productions (les Productions Gueule de bois), au salon de tatouage Corps et Art. Une chanson de Jimi Hendrix s’entremêle au ronronnement des dermographes pendant l’entrevue. « C’est un peu ça, Hangover Production! », lance-t-il en faisant valoir le mélange des cultures qu’on retrouve dans l’établissement.
En avril dernier, Francoeur célébrait le premier anniversaire de sa boîte de production de concerts à saveur alternative. « C’est très axé sur la musique punk, mais on a aussi produit des shows de métal et de rap au cours de la dernière année », justifie-t-il. Bien que son genre de prédilection est parfois associé à l’irresponsabilité, Francoeur croit que les préjugés sont appelés à tomber. « Oui, c’est souvent lié au party et à la bière, et c’est souvent le cas, mais c’est aussi une démarche très sérieuse menée à terme par des musiciens de talents. »
Des victoires et de la paperasse
Lorsqu’invité à dévoiler son meilleur souvenir lié à sa petite entreprise, Francoeur demeure hébété. « En fait, je garde un très bon souvenir de chaque concert. Chaque événement est une petite victoire, en fait », résume-t-il avant d’élaborer. « Pour certains spectateurs, un show se limite à se pointer dans un bar ou une salle de spectacle, trouver que le prix d’entrée – souvent que 5$! - est trop cher (rires) et attendre l’arrivée des musiciens sur scène. Pour moi, ça représente des semaines de stress, de recherche, de démarche, de négociations, de signatures de contrats et d’achats liés aux demandes des artistes. Moi, je relaxe et je m’ouvre une petite bière que lorsque le groupe invité termine sonsound test! »
Un dixième feu de camp
En plus d’avoir pris certains projets musicaux sous son aile et échafaudé des concerts pour des artistes locaux et internationaux à Sorel-Tracy, Cédric Francoeur a fait connaître Hangover Productions grâce à ces soirées Around The Campire : une série de concerts acoustiques intimistes où artistes, Sorelois ou non, punk ou pop, se laissent aller sur leurs six cordes. « Ce n’est vraiment pas que pour notre public habituel. Mes parents y viennent parfois et ils adorent ça! », s’exclame le producteur, tout sourire.
La 10e édition, qui se tiendra le 22 juin au Pub O’Callaghan, réunira plusieurs musiciens locaux (dont Noé Talbot Jr, Max Maltais et Antoine St-Germain) en plus de trois personnalités plutôt connues des mélomanes. Ainsi, Around The Campfire 10 mettra en vedette Ben Champagne, le chanteur de la formation rock Nil, ainsi que Fred Jacques et Hugo Mudie, anciennement membres des groupes cultes montréalais Yesterday’s Ring et The Sainte Catherines. « Comme c’était le 10e, je voulais frapper fort et ça c’est plutôt bien passé! », résume Francoeur. « J’ai épaulé Mudie lors de la plus récente édition du Pouzza Fest – un festival de musique punk qu’il organise à Montréal – et celui-ci a accepté sans hésiter lorsque je l’ai approché à ce sujet! »
Around The Campfire se tiendra le 22 juin, dès 21h, au Pub O’Callaghan. Billets : 12$ en pré-vente. 15$ à la porte. Billets en vente auprès des musiciens locaux ainsi que sur place, au studio Corps et Art (32A, rue du Prince) et à l’Attakz (37, rue du Prince). Information : 450 881-5766. Cliquez ici pour avoir plus de détails via Facebook.
Un nouveau festival musical dans la région?
Quand on lui demande ce qui s’en vient pour sa boîte de production, Francoeur hésite, puis flanche. « On va bientôt présenter la version 2.0 d’un groupe que j’ai pris sous mon aile, mais je peux aussi dire que je travaille sur un autre gros projet : un nouveau festival rock estival ! » À l’image du Rock Fest de Montebello, Hangover Production voudrait organiser un festival à saveur rock qui se déroulerait sur des scènes extérieures. « On devrait pouvoir y camper et j’aimerais qu’on y organise aussi des démonstrations de skate aussi! », note-t-il. Bien que la date et l’endroit ne sont toujours pas confirmés, Francoeur aimerait tenir son événement au cours du mois d’août. « J’aimerais recruter quelques têtes d’affiche comme certains groupes montréalais, voir un ou deux groupes américains, mais la place de choix reviendrait aux groupes rock locaux! », clame-t-il.
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