Après une pause imposée de trois années, faute de fonds, la Fête du Canada revient au programme cet été. Menée de front par Stéphane Béland, propriétaire de Steph Muzik qui a obtenu la bénédiction de Rhéal Blais pour prendre la barre du projet, la nouvelle mouture de l’événement se veut apolitique. « C’est une occasion pour avoir du fun, lance-t-il en conférence de presse. C’est dimanche et on ne travaille pas le lendemain! On aurait pût appeler ça "la Fête du fleuve Saint-Laurent", mais on n’aurait pas eu le financement pour! », ajoute-t-il en rigolant.

Alors qu’il contactait les autorités à cet effet en novembre, on lui annonçait qu’il aurait droit au verdict qu’en avril. Fin mai, M. Béland recevait finalement une réponse du ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore. S’attendant à une lettre de refus convenue et polie, l’homme d’affaires a eu la surprise de lire que sa demande pour tenir une Fête du Canada à Sorel-Tracy était finalement retenue.

S’en suivit une course folle pour réserver un endroit propice – le parc Regard-sur-le-fleuve – ainsi que des collaborateurs de choix. « La réponse a tant tardé que la Ville n’a pût m’épauler financièrement, l’argent prévu au budget aux OSBL ayant déjà été attribué », confie-t-il. « En quelque sorte, cet événement servira de prélude à l’édition 2013 », ajoute-t-il. Bien que le financement cumulé est frugal pour un événement ud genre – moins de 5 000$ alors que le budget des festivités d’antan pouvait friser les 40 000$ - Stéphane Béland a su tirer profit de son entourage pour échafauder un événement grand public où familles, mélomanes et férus d’histoire risquent d’y trouver leur compte.

À défaut d’un feu d’artifice, les fêtards pourront tout de même un vestige de notre patrimoine militaire : un canon-obusier de 25 livres construit ici même en 1941 et qui aura particulièrement utile lors de la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci sera actionné – à blanc, bien sûr – une dizaine de fois lors des festivités. Jean Trempe, un vétéran sorelois, qui était en service lors du Débarquement de Normandie, maniera l’engin lors de la cérémonie protocolaire.

Ce « retour au bercail » est une gracieuseté de de Marc Castonguay, un ami d’enfance de Stéphane Béland. Ex-militaire « qui s’est sorti de l’armée, mais qui n’a pas sorti l’armée d’en lui », celui-ci a notamment collaboré avec les cadets de la ligue navale du Canada en plus de participer aux activités de la 3e Batterie d’artillerie de Montréal, un organisme bénévole qui rend hommage aux vétérans en animant des reconstitutions historiques tout en remettant en état de marche des vestiges de notre patrimoine militaire. « J’ai toujours eu un but en tête en participant à leurs activités : ramener le canon "à la maison" pour une cérémonie protocolaire! », clame M. Castonguay, visiblement fier.

En plus de l’aspect historique des festivités, les familles pourront aussi pique-niquer sur place – un restaurateur sera sur place – en plus de profiter des concerts de formations soreloises qui privilégieront des pièces québécoises et canadiennes. Les profits engrangés seront remis à des organismes communautaires, selon M. Béland, dont les cadets.

17h – Maquillage pour enfants 18h : Prestation de l’école de chant Nathalie Péloquin 19h : Cérémonie protocolaire 19h30 : Prestation du groupe rock Dead End 30 21h : Prestation du groupe rock Melo-Man 23h : Fin des festivités