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Leloup sort de sa tanière

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13 juillet 2012
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Par André Péloquin

Leloup, John The Wolf, le Roi Ponpon, Massoud Al-Rachid, Dead Wolf, Pablo Ruiz, Johnny Guitar; mille alter ego et projets habitent le chanteur, cinéaste et auteur Jean Leclerc. Le dernier en lisse : La nuit des confettis, une tournée des festivals extérieurs du Québec où la bête de scène se permet un voyage dans le temps sans s’enliser dans la nostalgie ou la facilité aux dires de l’artiste.

« Quand tu travailles des jours sur la même chanson, t’obtiens une couleur X, et en revisitant toutes les tounes, je constate qu’il y a pas mal de couleurs différentes, en fait », lance-t-il avant de préciser que bien que ces pièces sont connues des inconditionnels, les interpréter sur scène tient toujours du défi pour Leloup et sa meute. « Les styles sont tellement différents que ça nous fait une bonne pratique de guitare pour les jouer à nouveau, j’vais te dire! Les thématiques, elles, divergent autant et ça nous fait faire tout un voyage. C’est de courtes histoires, c’est une photographie d’un personnage devant un paysage. C’est le fun de se promener là-dedans. »

En plus de réconcilier Leloup avec sa discographie, La nuit des confettis sert aussi de pont pour toutes les générations de fans de l’artiste. « Ce qui est le fun aussi là-dedans, c’est qu’il y a plusieurs jeunes aux shows qui connaissent surtout les nouvelles tounes. On dirait que chaque génération de gens qui viennent aux shows ont leur album préféré. Pour certains, c’est Le Dôme. Pour d’autres, c’est Les Fourmis ou Mexico. Y’a de quoi rendre quelqu’un paranoïaque! » C’est pourquoi Leloup s’impose une sélection de hits s’échelonnant sur toute sa carrière. « J’ai monté un show avec les « meilleures » tounes. Les chansons catchy qu’une année ou deux plus tard, tu te dis toujours « Celle-là, c’est vraiment la meilleure de la gang ».

Choix stratégique qui vient à point pour le chanteur qui possède, aujourd’hui, une collection étonnante de succès fignolé au fil des années et des disques. « Tu ne peux pas composer 10 bonnes par année. C’est impossible! », tranche-t-il. « C’est avec les années et les périodes qu’on traverse que ça vient. Puis, après plus de 25 années de compositions, disons que je n’ai plus ce problème-là. J’ai maintenant du choix en maudit! (rires). Heureusement, mes préférées sont souvent celles que le public aime aussi! »

La lucidité de Leclerc

Conscient de la fascination qu’il suscite auprès de plusieurs mélomanes, Jean Leclerc demeure un artiste discret qui dit préférer un train de vie précaire à l’opulence souvent associée au show-business. « S’intéresser qu’à son propre succès, c’est plate en tabarnac! », tonne-t-il avant de s’expliquer. « Quand j’étais plus jeune, plus connu et que je faisais davantage de tournées […], ça criait, il y avait beaucoup de monde et de l’excitation. Ça criait constamment! Je me suis dit "Ben voyons don’, c’est des malades mentaux (rires)!" Je veux bien jouer devant le monde de temps en temps, mais je ne veux pas passer ma vie à dépendre de ça! »

Ne s’imaginant pas entonner « Cookie » et ses autres tubes sur scène pour l’éternité, l’artiste dit préférer la liberté à l’opulence et multiplie les projets au fil des années… parfois au grand dam de son compte en banque. « C’est un drôle de concours de circonstances, explique-t-il. En fait, au fil de ma carrière, j’ai trop aimé multiplier les projets. Ça a fait que je me suis cassé souvent! Ça m’est donc arrivé souvent de me retrouver sans une "cenne" et ça m’a souvent obligé de continuer à composer et de collaborer avec d’autres personnes sur mes projets, mais aussi les leurs. Ces projets et ces aventures-là m’ont permis de rencontrer d’autres créateurs et j’ai toujours aimé collaborer avec des créateurs, ça m’évite de m’enliser. »

Ainsi, en plus de collaborer avec d’autres musiciens (dont Bran Van 3000 et, plus récemment, le groupe rock The Last Assassins), Leclerc s’est mis à la littérature (il signait le roman Noir destin que le mien en 2005 sous le nom de plume de Massoud Al-Rachid) et au cinéma (son plus récent film : Karaoké Dream dévoilé l’année dernière). Loin d’abandonner la musique, ni la scène, pour autant, Leloup confirme qu’il n’en fait plus une obsession.

« J’ai envie de vivre, de créer, d’expérimenter, parce que c’est ça mon trip à la base », s’exclame-t-il, glissant du même coup que sa carrière de chanteur lui permettrait de financer ses autres passions. « J’ai conservé un peu d’argent à investir dans de nouveaux projets, mais surtout beaucoup de temps pour voyager, me promener, voir de nouveaux pays. […] Ça me tient en forme et ça m’évite de m’intéresser seulement qu’à mon propre succès à titre "d’aaartiiiste"! T’sais, un moment donné, je l’ai eu mon hit, je l’ai eu mon succès. C’est correct! Je peux passer à une autre étape! »

À quoi tu joues?

Fidèle à lui-même, les plans de Leloup sont flous, mais éclatés en ce qui concerne l’après La nuit des confettis. « Pour moi, les shows c’est "Ok, on va jouer devant le monde. On va faire nos tounes", mais ce n’est pas la vie! J’arrête donc de temps en temps pour faire de nouvelles affaires, pour demeurer mobile, quitte à vivre moins riche. Je me préparerai une retraite lorsque je serai en moins bonne santé, mais là, ça va. Je peux continuer comme ça et essayer de trouver de nouvelles affaires à faire. T’sais, être heureux, c’est bon pour la santé mentale! », conclut-il.

Le Festival de la gibelotte se déroule du 6 au 14 juillet au centre-ville de Sorel-Tracy. Le concert de Jean Leloup se tiendra le 13. Information : festivalgibelotte.qc.ca

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