Icône de la chanson country au Québec, Renée Martel fêtera le 12 août prochain 60 ans de carrière. Celle qui a enregistré une quarantaine d’albums – en janvier dernier elle lançait « Une femme libre » – et vendu plus de 10 millions de disques offrira à ses fans un spectacle rétrospectif qu’elle présentera le samedi 14 juillet prochain, au Festival de la gibelotte. Elle sera accompagnée d’invités, dont Paul Daraîche, Mara Tremblay, Pierre Flynn et Annie Blanchard.

Parlez-nous de ce spectacle.

« Je fais vraiment un tour d’horizon complet de ma carrière à travers des chansons des décennies 1960, 1970, 1980, 1990 et 2000, sans oublier les chansons de mes derniers albums “L’héritage” et “Une femme libre». Il y a une chanson que je fais sur scène et que je chantais à cinq ans, et une autre que je faisais à 12 ans! C’est sûr qu’à travers ce spectacle-là, il y a des chansons que je n’ai pas chantées depuis des années. Sans les avoir oubliées, les gens s’en souviennent moins, mais quand je vais la commencer, ils vont se dire “Hey mon Dieu! Oui, je me souviens de cette chanson-là!” Parmi les invités, il y a Pierre Flynn, qui a collaboré à “Une Femme libre”. C’est exceptionnel! C’était une idole et j’ai osé lui demander de chanter avec moi. Et à ma grande surprise… il m’a dit oui! »

Quelle chanson, parmi tous vos succès, que les gens vous réclament toujours?

« C’est toujours “Un amour qui ne veut pas mourir”, c’est un incontournable! Je n’ai aucun problème à l’interpréter, année après année. Les chansons que j’ai chantées et enregistrées, c’est moi qui les ai choisies. Si je les ai choisies, c’est parce que je les aimais et qu’encore aujourd’hui, j’aime ça les chanter. C’est très agréable quand tu chantes une chanson que tu as enregistrée il y a 40 ans et que les gens la chantent plus fort que toi! Ou quand t’arrives sur scène et que les gens connaissent tellement tes chansons, que tu pourrais arrêter de chanter et qu’ils continueraient pour toi. Je trouve ça super, c’est un hommage qu’ils me rendent. »

Que pensez-vous de la relève québécoise en country?

« Je trouve que je commence à me faire pousser dans le dos par des jeunes et je trouve ça l’fun! Je sais que la dernière fois que j’étais en nomination à l’ADISQ, j’étais toute seule de ma génération, les autres, c’étaient tous des jeunes. Ça veut dire que les jeunes sont intéressés par cette musique-là. Et ils la font à leur façon. Moi, je ne le faisais pas à la façon des pionniers, je l’ai fait à ma manière. Ça fait une belle continuité. Le country, c’est la musique du peuple. Ça a toujours été et ça restera toujours. Ceux qui ont essayé de débarquer cette musique-là, c’était une perte de temps. »

Est-ce qu’il y a encore des artistes avec qui vous rêvez de jouer?

« Il y a encore tellement d’affaires que j’ai envie de faire! Tellement de gens avec qui je veux partager la scène. Je me suis fait plaisir beaucoup dans les dernières années et j’ai chanté, entre autres, avec mon ami Richard Desjardins. Je voulais tellement chanter avec Richard et avec Pierre Flynn, et je l’ai fait. On dirait que dans ce métier-là, il arrive un moment – moi, je suis rendue là – où tu peux dire “J’aimerais ça chanter avec cette personne-là” et qu’elle accepte. Les gens du milieu, ça ne veut pas dire qu’ils sont tous en amour avec le style de musique que je fais, par contre, je sais une chose, c’est qu’il y a un grand respect pour la longévité... et je l’ai gagnée! (rires) »

Qu’en est-il de vos projets de film sur votre vie et de livre?

« Le film, on a mis ça sur la glace pour l’instant. Pour ce qui est du livre, il va s’agir d’un portrait. Il devrait sortir pour l’automne, du moins, avant la fin de l’année. »

Des extraits du nouvel album de Renée Martel sont disponibles sur le site officiel de la chanteuse : www.reneemartel.ca.