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Un premier ministre du Québec aux racines soreloises

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7 novembre 2012
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Le nom de Lomer Gouin redevient peu à peu d’actualité, étant parfois associé au Plan Nord. C’est lui, en effet, qui obtient en 1912 le transfert de l’Ungava, riche territoire en ressources naturelles, à la province de Québec. Mais saviez-vous que cet ancien premier ministre libéral (1905-1920) possédait des racines soreloises ?

Fils du médecin Joseph-Nérée Gouin et de Séraphine Fugère, il voit le jour à Grondines le 16 mars 1861. La mort de son père, en 1872, l’oblige à venir vivre à Sorel, chez son oncle paternel Antoine-Némèse (1821-1899).

Ce dernier était un des notables de la communauté locale, particulièrement lors de la décennie 1850 : de 1851 à 1854, il est député réformiste de Richelieu; il est conseiller municipal jusqu’en 1858, alors qu’il devient protonotaire de la Cour supérieure de Sorel, greffier de la couronne et de la paix, de même que greffier de la Cour de circuit pour le district de Richelieu.

Les racines soreloises de Lomer Gouin remontent, en fait, à 1825, soit lorsque son grand-père paternel, Charles, quitte Sainte-Anne-de-la-Pérade avec sa famille pour venir s’établir à Sorel. Ses racines politiques semblent aussi remonter à cet aïeul, puisque lors des rébellions de 1837-1838, celui-ci se fait arrêter à deux reprises, les autorités le soupçonnant de collaborer avec les patriotes. Il n’est toutefois jamais formellement accusé

À propos de son séjour sorelois (on ne connaît pas l’année de son départ), Lomer Gouin a été peu bavard, mais cet homme communiquait généralement peu ses pensées. En 1891, il se présente sans succès comme candidat libéral dans Richelieu lors de l’élection fédérale, qui se déroule dans un contexte de scandale de financement politique. Un homme toujours d’actualité, décidément, ce Gouin !

Ayant commencé ses études classiques au collège de Sorel, il vient conséquemment participer au conventum des anciens élèves, organisé en août 1897. Ce partisan de l’éducation offre alors une médaille à l’étudiant qui sera le « plus méritant dans toutes les branches de l’instruction ».

Lui qui est à ce moment député de Montréal No 2, en profite aussi pour rappeler les efforts des anciens maires Georges-Isidore Barthe et Michel Mathieu envers son ancienne institution, les citant en exemple pour tous les politiciens.

Plus tard, en janvier 1916, alors qu’il est premier ministre, il paraît outré par un commentaire du chef de l’opposition, Philémon Cousineau, qui affirme en plein parlement que Sorel « ne serait ni plus ni moins qu’entre les mains d’un liquidateur ».

Aux dires de Gouin, « cette attaque lui a été particulièrement sensible parce qu’il a passé à Sorel quelques-unes des meilleures années de sa vie ». Il se porte même garant de la solvabilité de son ancien patelin ! Malgré la brièveté de son passage, Lomer Gouin n’avait pas oublié Sorel.

Mathieu Pontbriand, Société historique Pierre-de-Saurel, www.shps.qc.ca

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