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Une jeune entrepreneure d’ici fait rayonner nos artistes à l’étranger

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18 novembre 2012
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La Chine, l’Argentine, la Turquie, le Japon, l’Australie, les États-Unis, l’Angleterre, l’Inde : en cinq ans, Geneviève Lévesque a parcouru le monde pour faire connaitre nos artistes québécois à l'étranger. Native de Sorel-Tracy, la jeune directrice d’Artêria – la compagnie d’exportation d’œuvres d’art qu’elle a fondée en 2007 – s’émerveille encore du talent des créateurs d’ici.

Artêria représente actuellement une trentaine d’artistes, dont certains qui habitent la région, comme la photographe Nathalie Bergeron ou Geneviève Gamache d’Éklat Vitrail. « Il faut que leur travail nous fasse vibrer. Les artistes sont tellement passionnés. On sent que la création, c'est viscéral pour eux », lance Mme Lévesque.

Cette dernière constate que le Québec compte énormément de talent. Selon elle, les Québécois se démarquent notamment par l’approche, les techniques innovatrices et les médiums utilisés. Par exemple, l'une de ses artistes utilise du bois d'épaves de bateaux, tandis qu'une autre privilégie le café.

Si passion rime avec promotion, il n’en va pas de même dans la réalité. « Les artistes sont souvent gênés quand vient le temps de vendre leur œuvre. Ils sont aussi émotionnellement attachés à leur travail », dit-elle. D’où l’intérêt d’avoir quelqu’un qui les représente dans les foires et expositions.

Geneviève Lévesque estime aussi que les artistes québécois doivent se partager un très petit marché, en comparaison avec des villes comme Londres, par exemple. Le pourcentage de personnes intéressées par l'acquisition d'œuvres d'art est aussi plus restreint ici, d'où l'intérêt de courtiser les acheteurs étrangers et de s'ouvrir à de plus grands marchés.

Il faut dire que les expositions internationales attirent de 10 000 à 40 000 visiteurs, mais certaines, comme celle de l’Inde, en attirent jusqu'à 128 000. « Tu vois là des trucs hallucinants ! », indique Mme Lévesque.

Savoir faire sa place

Or, pour se tailler une place sur le marché international, il faut aussi savoir créer des liens commerciaux. « Nous en sommes à notre cinquième année. Forcément, les choses commencent à se mettre en place », mentionne-t-elle.

De fait, Artêria travaille en collaboration avec des galeries étrangères de Shanghai, de Milan et de Bruxelles.

Mme Lévesque convient, aussi paradoxal que cela peut le sembler, que la crise économique a plutôt favorisé sa petite entreprise, qui compte quatre employés, puisqu’elle a su faire sa place parmi de grands joueurs, alors que plusieurs ont dû ralentir la cadence.

Par ailleurs, la jeune entrepreneure profite de l’entrevue pour déconstruire un mythe qui a la vie dure : celui qui veut que l’achat d’œuvres d’art soit réservé à une élite. « Certaines œuvres sont très abordables et surtout uniques. Les gens sont parfois prêts à payer 100 $, voire 200 $, pour une œuvre achetée dans les grands magasins qui offrent, en fait, des copies produites en série. »

L’entreprise Artêria a désormais pignon sur rue à Bromont. On peut visiter son site Internet au www.arteriagallery.com.

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