1950 : activités du mercredi soir
Nous sommes un mercredi soir d’été, il fait chaud. Pour se rafraîchir, les gens s’assoient sur les galeries. Ils observent les passants et font la jasette avec les connaissances.
Une importante activité se présente. Du haut du poste de police, les musiciens de l’Harmonie Calixa-Lavallée descendent et se mettent en rang. Le tambour major, Rosaire Cayer, le directeur musical, Georges Codling, ainsi que Arsène Parenteau ouvrent la marche. La cadence est donnée par les tambours Charles-Edouard Laroche et Lionel Chrétien.
À un signal donné, la musique se fait entendre, naturellement, c’est une marche militaire. Après une courte parade, l’Harmonie entre dans le parc Royal et s’installe dans le kiosque. Une foule admiratrice les attend.
Au répertoire : des valses, des polkas et des marches mettent en évidence les talents de ses membres.
La maîtrise d’un instrument de musique demande des heures et des heures de pratique individuelle et en groupe. La plupart des musiciens ont appris la musique à l’Académie du Sacré-Cœur et au Mont Saint-Bernard, dirigés par les frères de la Charité. Cette congrégation fondée en Belgique nous amena les professeurs de musique Léon de Kestellier et Auguste Liessens. Par la suite, le talentueux Georges Codling, élève des précédents, prit avec brio la relève comme directeur musical et la conduisit vers de grands succès au niveau des compétions provinciales.
Le concert terminé, une activité typiquement soreloise se déroule. Une foule se dirigea par les rues Georges et Elizabeth, pour se rendre au bassin Lanctot, afin d’assister à l’arrivée et au départ de l’un des bateaux blancs qui y faisait escale. L’arrivée était spectaculaire, le magnifique navire tout illuminé, la musique de son orchestre enchantant l’atmosphère, s’accostait avec douceur sous la conduite de son capitaine.
Cette escale avait aussi lieu le dimanche vers 13 h. Des touristes lançaient des pièces de monnaie que des jeunes baigneurs tentaient d’attraper.
La Canada Steamship Line comptait plusieurs navires de croisière, dont Le Saint-Laurent, Le Québec, Le Tadoussac, Le Richelieu et Le Saguenay. Cela procurait beaucoup de travail à des Sorelois, membres des équipages et à des ouvriers qui en faisaient l’entretien pendant les arrêts à Sorel, alors que le fleuve se couvrait de glace.
Roland Plante, Société historique Pierre-de-Saurel, www.shps.qc.ca
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