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Le pont des Chars

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15 janvier 2013
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Le 8 juillet 1896, on érigeait un pont de fer nommé le « pont des Chars » d’une longueur de 500 pieds reliant les deux rives du Richelieu entre la ville de Sorel et la municipalité de paroisse de Saint-Joseph-de-Sorel. Hyacinthe Beauchemin de Sorel construisit le pont et James McCarthy surveilla les travaux. Les citoyens souscrirent, par l’entremise de leur conseil de ville, 50 000 $, ce qui n’était pas rien à l’époque !

Au début du XXe siècle, il fallait compter cinq heures pour se rendre à Montréal par chemin de fer ! Les « chars » étaient chauffés au bois et il y avait une fournaise à chaque extrémité.

Le chemin de fer était alors desservi par la Québec-Montréal-Southern Railways qui offrait le service de transport continuel entre Sorel-Montréal, Sorel-Nicolet et Sorel-Saint-Hyacinthe. Plusieurs ouvriers et passagers coutumiers empruntait donc le pont des Chars. Puis, le service fut repris par le Canadien National jusque dans les années soixante.

Pour ne pas payer le droit de passage sur le pont Turcotte lorsqu'ils allaient travailler (il y eut une manifestation contre le péage sur le pont le 1er juillet 1940; le péage a été aboli en 1960), plusieurs travailleurs passaient par le pont des Chars. Si un train s'amenait alors qu'ils y étaient, ils s'accrochaient sur les côtés du pont en se tenant à la structure. Il fallait être téméraire !

Également, les jeunes adolescents de la région se servaient de la structure comme tremplin dans la rivière. Les gens appelaient ce coin d’eau la « petite rivière », car il y a avait beaucoup de courant à ce niveau puisqu'on allait vers l'embouchure.

En 1948, les membres du conseil de la municipalité de paroisse de Saint-Joseph-de-Sorel ont demandé à la compagnie de chemins de fer nationaux de déplacer le pilier central du pont des Chars de sorte que le centre de la rivière Richelieu soit libre de tout obstacle sur une longueur au moins aussi grande que sous le pont provincial. Cela n’a jamais été fait. Qu’est-il arrivé alors ?

La partie pivotante centrale du pont des Chars a été détruite à la suite d'une collision d’un bateau dans le pilier central en 2002 ! Depuis, on a retiré la structure de métal, mais les piliers de fondation sont toujours présents dans le cours d’eau et les autres sections du pont des Chars sont là pour nous rappeler son existence d’autrefois…

Mylène Bélanger, archiviste en chef à la Société historique Pierre-de-Saurel, www.shps.qc.ca

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