La pièce Sorel-Tracy de nouveau sur la sellette

Par Sébastien Lacroix
Le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, promet d’aller voir la pièce qui porte le nom de sa ville, Sorel-Tracy, à l’affiche jusqu’au 2 mars au Théâtre d’Aujourd’hui. Il risque toutefois d’en prendre pour son rhume, puisque cette satire politique sur la corruption dans le milieu municipal met en vedette Donald Fillion, la caricature d’un maire que l’auteur qualifie de « mégalomane, cupide, pervers et attachant »…
« On ne se sent pas visé du tout. Ils auront beau chercher de la corruption ici, ils n’en trouveront pas, commente M. Dauplaise. Ça n’a pas de bon sens. Il aurait pu prendre un autre nom. Pourquoi pas Montréal, Lachine, LaSalle, Terrebonne ? C’est dans ce coin-là qu’il y a des affaires qui se passent, mais pas à Sorel. Ça donne une mauvaise image à la ville, en sous-entendant qu’il se passe des affaires et qu’il y a de la magouille. »
Le maire de Sorel-Tracy a envisagé un instant de porter la cause devant les tribunaux pour atteinte à la réputation, mais les gens de sa garde rapprochée l’ont convaincu du contraire. « Dans le fond, si ça coûte 50 000 $ en frais d’avocat… Je préfère utiliser l’argent des contribuables pour faire avancer d’autres projets. »
Dans une entrevue accordée au Sorel-Tracy Express.ca, il y a quelques mois, l’auteur de la pièce Sorel-Tracy, Emmanuel Reichenbach, expliquait avoir choisi ce nom parce que « ça sonne bien, que c’est un beau nom et qu’il représente ce qu’est une ville du Québec », précisant bien qu’il s’agit d’une fiction.
« Ce n’est pas habile de sa part, parce qu’il place tous les conseils municipaux dans le même panier », réplique le maire Réjean Dauplaise.
Il s’agit de la deuxième fois en un peu plus d’un an que Sorel-Tracy se retrouve sur la sellette, mais pour les mauvaises raisons. Plusieurs se souviendront sans doute de l’émission Infoman diffusée en novembre 2011. L'animateur Jean-René Dufort avait diffusé des extraits de la séance du conseil municipal et interviewé le maire.
« On dirait qu’il y a quelqu’un qui pousse par en arrière pour faire mal paraître la ville de Sorel-Tracy », estime M. Dauplaise.
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