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1939 : Sorel en guerre, partie III

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16 avril 2013
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Voici le dernier d'une série de trois textes faisant état de la situation à Sorel pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Les viandes achetées au marché, le vendredi ou le samedi, ou dans les boucheries étaient conservées dans des glacières habituellement placées dans une armoire attenante à la maison.

Dans la partie supérieure qui s’ouvrait par le haut, on y plaçait pratiquement chaque jour un gros bloc de glace. Les eaux de la fonte étaient évacuées sous l’armoire. Durant les saisons froides, la glace n’était pas requise.

On trouvait plusieurs boucheries réparties dans la ville de même que des épiceries.

On s’attendait à une disette pour les carburants et les pneus, pour le sucre, le beurre et la viande. Chaque personne recevait des coupons limitant l’utilisation et la consommation. C’était le rationnement. Le marché noir était très florissant.

Transports et voyages

Il y avait peu d’automobiles. Les boulangers, laitiers, vendeurs de glace, épiciers et marchands utilisaient des chevaux. Il y avait même des calèches.

On pouvait prendre le train pour aller et revenir de Montréal et vers l’est et le sud de Sorel. Par exemple, un train partait vers Montréal le matin et revenait vers 19 h dans la soirée, apportant les malles. Des autobus faisaient la navette entre Sorel et Montréal.

Plus tard, on a relié Sorel à Saint-Hyacinthe, Drummondville, Nicolet et Saint-Angèle. Il était aussi possible de se rendre et de revenir de Montréal sur les « bateaux blancs » de la Canada Steamship Line.

Le François C. (Crépeau) reliait Sorel à la rive nord du fleuve. Avant 1939, il faisait escale à l’île Saint-Ignace pour ensuite se rendre à Berthierville. Des ponts furent construits entre les îles et Berthierville. Le trajet en bateau fut plus court.

Efforts de guerre

Très peu de Sorelois furent conscrits dans les forces armées. En travaillant dans les usines de guerre, ils en étaient exemptés. Il ne fallait pas s’absenter, la punition était un billet pour se rapporter au camp d’entraînement de l’armée à Longueuil. Quelques jeunes allèrent se cacher dans les îles.

Pour aider à financer les dépenses de guerre, le gouvernement a émis des obligations d’épargne que les ouvriers achetaient et payaient par des déductions sur leur salaire.

Un organisme de protection civile organisa des plans d’urgence en cas d’attaques. On fit des exercices de couvre-feu comme précaution

À la fin de la guerre, il y eut des célébrations dans le parc. Quelque 6000 ouvriers furent toutefois mis à pied. On en garda 200 à la Marine Industrie. On embauchait des supplémentaires, selon les contrats obtenus grâce aux subventions du gouvernement fédéral.

On construisit des navires pour la Pologne, la Grèce, l’Algérie, la Hollande et Cuba. Des divisions hydro-électrique et de construction de wagons ont offert du travail à de nombreux Sorelois.

La guerre de Corée amena un peu de travail. Les États-Unis ont commandé des canons à la Sorel Industries. Une autre série de maisons fut construite depuis la rue Prince jusqu’à la maison des Gouverneurs pour loger des Américains venus coordonner les opérations.

Une usine de textile, la Canadian Celanese, et plus tard celle des fonderies Fer et Titane furent des bouées de sauvetage. Une centaine de maisons furent construites formant le quartier Richelieu, des rues Mandeville à Cardin, du Chemin Saint-Roch à la rue Maisoneuve.

Une nouvelle période de prospérité s’ouvrait.

Visitez la page Facebook de la Société historique Pierre-de-Saurel.

Roland Plante, Société historique Pierre-de-Saurel, www.shps.qc.ca

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