Cinq enfants enlevés par les Iroquois
Vers 1690, les Iroquois descendaient la rivière Richelieu, depuis le lac Champlain, pour attaquer les colons de la région de Sorel. En juin, le gouverneur M. de Frontenac envoya deux détachements de troupes pour sécuriser les colons.
Le premier, commandé par M. le Chevalier de Clermont, capitaine réformé, fut assigné à la surveillance entre Montréal et Sorel, soit environ 18 lieux. Le deuxième sous les ordres du Chevalier de la Mothe, aussi capitaine réformé, devait organiser la surveillance entre Saint-François-du-Lac, sur le lac Saint-Pierre, les Trois-Rivières et parfois vers Québec.
Au cours de l’été, M. le Chevalier de Clermont apprit en arrivant à Sorel que cinq enfants venaient d’être enlevés par les Iroquois. On assignait les enfants à la garde des troupeaux près du fort pendant que les gens en état de travailler vaquaient à leurs différentes tâches. Les ainés faisaient la garde, surveillant la rivière et le fleuve, en cas d’attaques. Un coup de canon avertissait les gens pour qu’ils se mettent à l'abri.
Avec ses meilleurs hommes et quelques colons, ils remontent la rivière Richelieu afin de les poursuivre. Ils les rattrapent, un des agresseurs est tué, les autres prirent la fuite. Quatre des enfants furent délivrés, le cinquième étant trop petit et ne pouvant suivre avait été assassiné. On retrouva aussi les corps de quatre personnes, victime de ces Amérindiens, parmi lesquels était un Anglais. Ce dernier portait un message du magistrat d’Orange qui fut envoyé à Monseigneur le comte de Frontenac.
Les Amérindiens avaient une coutume qui consistait à kidnapper des femmes ou des enfants pour les assimiler et en faire des membres de leur tribu. Mère Marie de l’Incarnation relate l’histoire de Jeanne Baillargeon de l’île d’Orléans, souvent confondue avec l’épouse de Paul Hus. Elle fut enlevée par les Iroquois à l’âge de neuf ans. Elle vécut pendant presque 9 ans dans leur bourgade. Quand Monsieur de Tracy obligea la tribu à la rendre à ses parents, elle s’enfuit dans les bois. Une religieuse la retrouva et la menaça d’une punition si elle refusait de retourner vivre avec les Français. Monsieur de Tracy lui donna 50 couronnes comme dot en vue de son mariage.
Cependant, elle fut confiée aux Ursulines pour l’instruire des principes de l’Église. Elle se maria trois fois et laissa une grande descendance.
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1 commentaires
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J'ai cru déceler deux informations contradictoires en lien avec Jeanne Baillargeon (épouse supposée de Paul Hus). Le 10 octobre 2012, vous écriviez que le couple s'était marié en 1669. Le 14 juin 2013, vous indiquez que Jeanne Baillargeon aurait été enlevée par les Amérindiens et qu'elle ne serait pas l'épouse de Paul Hus. Qu'en est-il exactement?