La conquête de l’Ouest par des voyageurs canadiens – partie II
Pour fêter Noël au poste de M. McCleod, situé à la source de la rivière Assiniboine, on dansa jusqu’à trois heures du matin.
Au cours de l’hiver 1801, selon les notes et le journal de bord, les « hivernants » furent assignés à différentes tâches :
« Lundi le 2 février 1801, furent envoyés pour faire la traite : Roy, Girardin, Dannis et Plante avec des marchandises, du rhum et pour une valeur marchande de 120 peaux. »
« Jeudi le 3, une journée très pénible, il vente très fort. Quelques hommes fabriquent des traîneaux, d’autres font fondre et font bouillir du gras d’animal pour produire du pemmican, un moyen de conserver la viande.
« Toutes les femmes cousent des sacs pour y mettre le pemmican. Roy, Girardin et Ducharme finissent de ramener les quartiers de viande qui seront suffisants pour subsister jusqu’à la fonte des neiges. Nous avons maintenant les carcasses de 85 bisons femelles dans la réserve. Collin fabrique des tonneaux pour y mettre la graisse animale, le vieux Parant fabrique des clous pour les traîneaux et Plante suspend à des crochets la viande et les langues qu’il a fait saler il y a dix jours. »
« Jeudi le 4, la dernière portion de viande a été moulue et transformée en pemmican. Ceci représente 30 sacs de 90 livres ce qui nous donne en tout 90 sacs. J’ai aussi obtenu 9 barils remplis de graisse pesant 70 livres chacun. Les hommes et les femmes ont dansé jusqu’à minuit. »
En effet, on retrouve autour des postes des femmes qui préfèrent vivre avec les hommes blancs. Ceci cause tellement de problèmes dans les différents postes que Lord Selkirk écrivit à l’évêque de Québec pour obtenir des prêtres.
Lorsque la surface des rivières et des lacs se libère des glaces, nos voyageurs prennent le chemin du retour vers Montréal et vers leur famille.
Référence : The Voyageur, par Grace Lee Nute, Minnesota Historical Society.
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