Alexandre Poulin : l'écrivain acoustique

Par Marilyne Champagne
Sur les dernières milles d'une tournée qui aura duré près de trois ans, l'auteur-compositeur-interprète Alexandre Poulin présentera au Marine Cabaret, le 17 août, une version intimiste et acoustique de son spectacle Une lumière allumée.
Après plus de 150 représentations données – dont une série de concerts en France et en Suisse – l'artiste folk admet qu'il peut vraiment se « laisser aller » sur scène et accorder ainsi une place à l'improvisation.
Accompagné du musicien Mathieu Perrault (guitare, mandoline, banjo, dobro), le chanteur se fait aussi conteur, invitant le public à le suivre dans ses histoires peuplées de différents personnages.
Présenté dans une formule « duo », ce spectacle se différencie de ses dernières prestations à Sorel-Tracy, avance Alexandre Poulin.
Au rythme des marées
Il n'est pas aussi impossible qu'il présente une ou deux nouvelles chansons issues de son plus récent album Mouvement des marées, dont la sortie est prévue pour octobre prochain. Si ce troisième album s'inscrit dans la continuité des précédents, l'auteur admet qu'il a tenu à « se mettre en danger ».
« Cela me permet de pousser la création à un autre niveau. Je ne suis pas à la recherche d'une recette, ni de succès radio. Je ne me pose même pas la question. J'ai plutôt l'impression d'avoir le privilège de tout déconstruire pour amener ça le plus loin possible. »
La liberté de créer
Cette liberté de création, le chanteur l'attribue notamment, à la circulation de la musique sur Internet. « Je suis conscient que de passer à la radio est un bon coup de pouce, mais on peut désormais créer sans devoir fitter dans un canevas imposé. Si la France a découvert ce que je fais, c'est grâce à Internet. »
Il va s'en dire que les textes du compositeur et enseignant de formation, rédigés et rendus dans la langue de Molière, contribuent aussi à son succès en Europe francophone. « Je sens qu'ils apprécient vraiment l'accent québécois. »
Loquace lorsqu'on aborde le sujet de ce nouvel album, le trentenaire admet que la prise de risques s'est aussi fait sentir dans le choix des thématiques abordées, dont celle des relations humaines.
« Cette fois-ci, elles ont vraiment pris le dessus, dit-il. Avec la trentaine, les amis et les relations couples, le sujet s'est un peu imposé, tout comme la préoccupation du temps qui passe, l'idée de cycles… »
Désireux de ne pas s'imposer de barrière, il a même flirté avec la grande chanson d'amour. « Je ne voulais pas trop y toucher. Peut-être par crainte de sonner quétaine… », admet-il.
Pour découvrir Alexandre Poulin : www.alexandrepoulin.com.
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