La conteuse du vécu en spectacle à Saint-Denis
Par Fadwa Lapierre
Après des apparitions dans des émissions comme Unité 9, Mémoires vive, Toute la vérité, Destinées, ou encore Yamaska, la Soreloise Diane-Marie Racicot sort de la télévision pour présenter son conte La Passion de Marie-Louise à Saint-Denis-sur-Richelieu, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
La Passion de Marie-Louise s'est inspirée d’une histoire vraie. Diane-Marie Racicot est tombée par hasard sur la biographie de Marie-Louise Bouchard Labelle, une femme forte qui, malgré les pressions sociales et religieuses des années 1900, s’est permis de vivre un grand amour interdit. Ébranlée par sa lecture, elle a contacté l’auteure Claire Trépanier pour en faire une adaptation.
La conteuse voulait mettre de l’avant les avancées du féminisme du dernier siècle. « Je ne parle pas de fées ou de loup-garou, rigole-t-elle. Ce sont les récits de vies qui m’interpellent. D’une façon non didactique, par une histoire racontée, on se rend compte à quel point les femmes ont fait du chemin! Il faut se souvenir de notre passé, de ce qui a été accompli. C’est important pour notre futur », dit celle qui présente régulièrement à des groupes de femmes des histoires qui les mettent en valeur.
Accompagnée par Catherine Dostaler à l’accordéon, l’artiste transporte les spectateurs au début du 20e siècle par l’unique son de sa voix.
« Il n’y a pas de costume, d’accessoires ou de décors. Ça permet aux gens de faire travailler leur imagination. On voyage avec le public. À l’époque où les technologies ont le monopole, c’est étonnant de voir que les gens se déplacent pour écouter des contes. Ils retombent en enfance, au temps où ils se faisaient raconter des histoires. »
Après chaque représentation de La Passion de Marie-Louise, qui est en tournée à travers la province, la conteuse soreloise s’offre une causerie avec le public. Les gens racontent eux-mêmes des histoires ou lui posent des questions.
La comédienne a pris l’avenue du conte il y a 10 ans, pour la liberté de création que ça lui procure. « Il y avait une grande tradition orale au Québec, tout le monde l’a perdue avec la période industrielle. Depuis 15 ans, il y a un renouveau, une place pour le conte. Ça reste un art marginal. Ça n’attire pas un grand public comme l’humour, mais c’est en développement », dit-elle avec optimisme.
Efforts soutenus
Diane-Marie Racicot poursuit également sa carrière comme comédienne. Bien qu’elle ait joué dans plusieurs productions, elle doit toujours se battre pour faire sa place.
« À partir de 50 ans, c’est très difficile pour les comédiennes au Québec. Il y a très peu de rôles, c’est vraiment difficile de dénicher des auditions, il y a beaucoup de compétition. J’adore l’ambiance des plateaux, alors je continue. »
La Passion de Marie-Louise sera à l'affiche le dimanche 9 mars à 14 h 30, à La Petite scène de Saint-Denis-sur-Richelieu. Prix spécial pour les mères accompagnées de leurs filles. Informations : 450 587-1109 ou alapetitescene.ca
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