Bestiaire de la Route touristique du Richelieu
Une nouvelle sculpture à admirer à Saint-Ours
Une quinzaine de villes de la Vallée du Richelieu viennent de s’associer de façon concrète au projet Musée de sculptures à ciel ouvert de la Route touristique du Richelieu, initié par le Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire.
Ces municipalités sont St-Ours, St-Denis-sur-Richelieu, St-Antoine-sur-Richelieu, St-Charles-sur-Richelieu, St-Marc- sur-Richelieu, St-Mathieu de Beloeil, McMasterville, Beloeil, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, St-Jean-Baptiste, St-Basile-le-Grand, Carignan, Chambly et St-Jean-sur-Richelieu.
La Phase 1 au départ de Sorel-Tracy s’est réalisée en 2017-2018 alors que la Phase 2 qui porte le titre de « Bestiaire », a été initiée en 2019 pour se concrétiser en 2020 malgré la crise sanitaire. Ce rayonnement sur le terrain donne une connotation régionale à l’institution qui, depuis 25 ans, est en fait le seul musée des beaux-arts de la Montérégie.
La quinzaine d’œuvres de cette dernière phase a été confiée au peintre-sculpteur ethnographe, André Michel de Mont-Saint-Hilaire. Cet artiste est bien connu à travers le monde pour son travail depuis 50 ans à mieux faire connaître les Autochtones d’ici et d’ailleurs. Il est le fondateur des musées de Sept-Îles ou il a vécu 18 ans, époque où il passé plusieurs mois en forêt avec les Innus, mais aussi ceux de Mont-Saint-Hilaire, dont La Maison amérindienne, seul musée multi nations, hors communauté amérindienne.
Avec ses sculptures, André Michel a voulu faire un lien entre les valeurs des Premiers Peuples et la littérature : « Je souhaite que mes œuvres apportent une réflexion chez la personne qui les regarde. Depuis 50 ans, je travaille au rapprochement des peuples mais aussi à la promotion du respect de la Nature (la faune et la flore) où tout à son importance. Notre propre mère nous porte peut-être sur ses genoux pendant cinq ans environ. Mais la Terre supporte tous nos mauvais traitements et prend soin de nous pendant toute notre vie. »
Un bestiaire désigne un manuscrit regroupant des fables et des moralités sur les « bêtes », animaux réels ou imaginaires. Par extension, on appelle bestiaire une œuvre consacrée aux bêtes qui en fait est un ouvrage didactique du Moyen âge. Par analogie c’est l’ensemble de l’iconographie animalière de cette époque, particulièrement abondante dans la sculpture.
Pour l’artiste, il était important que ses sculpture-fenêtres animalières permettent de toujours voir le paysage et que la lumière, différente selon le moment de la journée, fasse vivre l’arrière- plan et l’animal. Faites-en aluminium, qui est un matériau facile d’entretien, leurs cadres de couleur or vient rappeler la dorure des cadres anciens dans les Musées. Les animaux de couleur argent, tout en courbes, sont très épurés ce qui leurs donnent beaucoup de légèreté.
Les deux sont peints avec une peinture en poudre cuite pour plus de résistance. Un panneau d’information, situé à côté de chaque sculpture, éclairera les citoyens et les visiteurs, en donnant les raisons d’avoir associé l’animal avec la ville, un travail fait par le Centre de conservation de la nature de l’Université McGill. On y retrouve aussi l’historique du nom de la municipalité et les principaux collaborateurs à ce projet.
La Route touristique du Richelieu, inaugurée officiellement en 2012, est la première route touristique officielle transfrontalière entre le Québec et l’État de New York. Ce parcours de 265 km emprunte les deux rives de la rivière Richelieu de part et d’autre de la frontière canado- américaine, de Lacolle jusqu’à l’embouchure du fleuve Saint-Laurent.
On peut déjà admirer la sculpture monumentale L’Ours à la place Dominic-Arpin à St-Ours, toutefois en raison de la pandémie, l’inauguration officielle aura lieu au printemps 2021.
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