Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Rapport Cloutier

Projet de loi 32: Québec vise à mieux protéger la liberté académique

durée 12h08
7 avril 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

La liberté académique des enseignants universitaires doit être mieux définie et mieux protégée, nécessitant désormais un encadrement législatif pour éviter les dérapages ou l’autocensure.

C’est la conclusion à laquelle en est venue la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, qui a déposé mercredi le projet de loi 32, stipulant que l’enseignement universitaire devait pouvoir s’exercer sans contrainte «doctrinale, idéologique ou morale».

Chaque institution universitaire devra se doter d’une politique de liberté académique et s’assurer de la mise en oeuvre de cette politique, incluant l’obligation d’examiner le bien−fondé des plaintes reçues à cet égard.

De plus, l’université devra nommer une personne spécifiquement responsable de la liberté académique et chargée d’appliquer la politique de l’établissement en la matière.

Le projet de loi fait suite au dépôt du rapport, en décembre dernier, du comité d’experts chargé de formuler des recommandations au gouvernement en vue d’assurer l’autonomie du milieu universitaire et sa liberté d’expression. Le comité était présidé par l’ex−ministre Alexandre Cloutier, devenu vice−recteur à l’Université du Québec à Chicoutimi. 

En entrevue téléphonique, il s’est dit très satisfait de la réponse gouvernementale, qui reprend les principales recommandations de son rapport, particulièrement en ce qui a trait au règlement des litiges.

M. Cloutier est d’avis qu’en matière de liberté d’expression en milieu académique le Québec est en train de se positionner comme un leader à travers le monde, grâce à ce projet de loi.

Le comité Cloutier avait été mis sur pied par le gouvernement en août dernier, à la suite de quelques incidents survenus en milieu universitaire et relayés dans l’actualité, dont le fait qu’une enseignante de l’Université d’Ottawa, Verushka Lieutenant−Duval, avait été suspendue, dans la foulée d’une plainte pour avoir utilisé dans sa salle de cours le mot tabou qui commence par la lettre «N», jugé raciste.  Sa suspension avait soulevé un tollé.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


26 mars 2024

La ministre Pascale Déry songe à interdire les initiations

La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, songe à interdire les initiations dans les cégeps et les universités. Elle réagissait, mardi, aux révélations de Radio-Canada sur les initiations dégradantes qui ont eu lieu au département de biologie de l'Université de Sherbrooke l'automne dernier. La ministre a confié en mêlée de presse ...

19 mars 2024

Une campagne nationale pour contrer les violences sexuelles en milieux d'enseignement

Une campagne nationale visant à contrer les violences à caractère sexuel dans les milieux d'enseignement supérieur a été lancée, mardi matin, par le Centre d’études sur l’apprentissage et la performance (CEAP) de l’Université Concordia.  La campagne, intitulée «On s'écoute: le consentement, ça s'apprend», offre une formation clé en main sur le ...

18 mars 2024

Le gouvernement Legault dévoile un nouveau tableau de bord en éducation

Après le fameux tableau de bord dans le réseau de la santé, Québec dévoile lundi une nouvelle plateforme permettant de suivre certaines données dans le milieu de l'éducation. Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, souligne dans un communiqué que ce nouveau tableau de bord permettra aux acteurs du réseau d'accéder «à une information ...