La cause du curé Moreau est reportée

Par Sébastien Lacroix
Le curé Daniel Moreau, qui fait face à sept chefs d’accusation en lien avec de la pornographie juvénile, revenait devant les tribunaux au Palais de justice de Sorel, cet avant-midi (le 29 avril).
Il n’y a toutefois pas eu de reprises des procédures, puisque la défense a demandé un report de la cause. Celle-ci a été remise au 8 juillet prochain. À cette date, il n’est toutefois pas garanti que le procès reprenne.
La procureure de la Couronne, Me Marie-Josée Bergeron, s’est montrée compréhensive à la suite de ce report. « C’est une procédure normale, a-t-elle commenté dans les corridors du palais de justice durant la suspension des audiences. Nous sommes encore à l’étape de l’orientation du dossier. La défense regarde la preuve pour voir comment ils vont plaider la cause. Ça pourrait être long. »
Rappelons que Daniel Moreau a retrouvé sa liberté le 11 mars, soit quatre jours après avoir été arrêté à l’église Saint-Gabriel-Lalemant. Le juge n’a pas été convaincu de la nécessité de le garder détenu, mais a tout de même pris le soin de mentionner que la gravité de la preuve est « importante », que le risque de condamnation est « manifeste » et que le degré d’implication est « clair ».
Par la suite, la Sûreté du Québec a lancé un avis à la population pour savoir si Daniel Moreau avait pu faire d'autres victimes. À la suite de cette enquête, d’autres chefs d’accusation pourraient être portés contre lui.
Daniel Moreau est prêtre à Sorel-Tracy depuis 2009. Auparavant, il a pratiqué dans la région de Granby. L’acte d’accusation fait d’ailleurs mention qu’il a accédé à de la pornographie juvénile aux deux endroits.
Daniel Moreau a également fondé un groupe s’apparentant au scoutisme, soit Les Aventuriers de Baden-Powell. Il a été animateur à Beloeil et à Cowansville, où il aurait aussi pu faire des victimes.
Étant donné que la preuve est frappée d’une ordonnance de non-publication, il nous est impossible d’en dévoiler les détails. Lors de la remise en liberté, l’avocat de la Défense avait tout de même déclaré devant les caméras que l’accusé a consulté une quantité « assez importante » d’images numériques sur une période relativement longue.
Me Gilles B. Thibault avait aussi déclaré que l’accusation de publication de pornographie juvénile ne faisait pas référence à des vidéos, mais à trois textes qu’il a écrits et publiés sur Internet.
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